Le temps chaud rend difficile la récolte de sirop d'érable

Par Josiane Yelle
Le temps chaud survenu il y a quelques jours a donné du fil à retordre aux producteurs de sirop d'érable de la région des Basses-Laurentides.
Du côté du Chalet des Érables situé à Sainte-Anne-des-Plaines, Jean-Guy Lampron indique que la récolte a été affectée « assez sérieusement » et que la qualité du sirop risque d'en souffrir quelque peu.
« L'eau d'érable est un peu moins claire, c'est donc plus difficile. Le sirop risque d'être un peu plus foncé. Il sera très bon pareil », assure-t-il toutefois.
Les gels qui ont prévalu la semaine dernière semblent définitivement avoir sauvé la mise. Selon M. Lampron, la saison ne sera pas écourtée. S'il avait continué à faire chaud, « c'est certain que la récolte aurait été terminée », ajoute-t-il.
Du côté de la cabane à sucre Le Bûcheron à Saint-Joseph-du-Lac, le temps chaud semble avoir fait plus de ravages.
« On est à 55 % de la production et, actuellement, il n'y a pas vraiment de rendement. Selon moi, ça pourrait être totalement fini », indique Claude Taillefer.
Le propriétaire dit être à la merci de la température des prochains jours. Il se rappelle avoir vécu des situations similaires auparavant.
Du sirop de bourgeons
À la Fédération des producteurs acéricoles du Québec, le directeur adjoint, Simon Trépanier, explique que lorsque les bourgeons commencent à ouvrir, les arbres commencent leur photosynthèse, ce qui modifie la sève.
« Quand on la bout, ce n'est pas bon. Le sirop devient amer. S'il n'y a pas trop d'amertume, on peut s'en servir, à la limite, comme ingrédient pour des recettes. On appelle ça du sirop de bourgeons », ajoute le spécialiste.
Dans la région des Basses-Laurentides, M. Trépanier indique que les coulées ont été abondantes, mais peu sucrées.