Une compagnie de Rosemère tire profit du Plan Nord

Par Josiane Yelle
Grâce à sa nouvelle technologie révolutionnaire qui permet de détecter instantanément les minéraux, la compagnie de Rosemère Photonic Knowledge fait peu à peu sa marque auprès des différents clients qui travaillent au Plan Nord.
Cette technologie d’imagerie hyperspectrale, mise sur pied il y a quelques années par le président de l’entreprise, Éric Roberge, permet de soutenir les compagnies minières et pétrolières aux étapes d’exploration et d’exploitation.
« On peut les aider au niveau de la compréhension de leurs gisements. Le fait qu’ils puissent avoir de l’information sur place, au moment même où ils investissent dans le forage, c’est phénoménal pour eux », explique M. Roberge.
L’outil de Photonic Knowledge permet de transmettre une information qualitative, de sorte d’économiser sur les coûts reliés au transport et à l’analyse. Il permet notamment de bien définir les prochaines cibles de forage.
« S’il y a trois trous où il n’y a pas de minéralisation, c’est plus avantageux de s’en rendre compte sur place. Se tromper de 500 $ du mètre – le prix approximatif du forage –, ça peut finir par coûter cher », ajoute l’homme d’affaires de la couronne nord.
Hausse des contrats
L’annonce du Plan Nord a été accueillie favorablement par Éric Roberge. Il raconte avoir constaté une accélération des appels depuis 6 à 12 mois. « On a beaucoup plus de demandes d’entreprises actives dans le Grand Nord », dit-il.
Des contrats ont déjà été signés l’an dernier dans le territoire de la Baie James. « Ça s’est poursuivi avec Chibougamau qui est un pôle de développement », ajoute-t-il.
Pour le moment, environ 10 % de ses clients et environ 20 % de son chiffre d’affaires sont en lien avec le projet du gouvernement Charest. L’entrepreneur a d’ailleurs dû engager plus d’employés, certains d’ici et d’autres de la région de Chibougamau.
Éric Roberge compte bien se servir du Plan Nord comme d’un tremplin. « C’est une belle vitrine en terme de positionnement stratégique. Ça nous permet de montrer ce qu’on est capable de faire dans les régions éloignées qui sont peu servies en termes de routes et où le forage coûte excessivement cher. C’est très prometteur. Plus il y a d’investissements effectués dans le Grand Nord, plus il y a de possibilités », dit-il.