L’affaire Duplessis refait surface à Sainte-Thérèse

Par Simon Dessureault
Il semble que la Ville de Sainte-Thérèse ne veut pas entendre parler de l’affaire Serge Duplessis lors des assemblées publiques.
Christian Charron, un citoyen de Sainte-Thérèse et chef du parti d’opposition, n’a jamais pu poser ses questions quant aux liens que le conseil municipal entretenait avec Serge Duplessis lors de la dernière campagne électorale.
M. Charron a tenté de poser ces questions lors du conseil municipal de Sainte-Thérèse, le lundi soir 4 juin.
Alors qu’il à peine dit « j’ai fait venir les bulletins de candidatures de votre équipe » et le nom de Serge Duplessis quelques secondes plus tard, la mairesse a aussitôt contrôlé le jeu en répondant vigoureusement : « on ne fait pas de politique ici, on traite des affaires de la Ville. C’est une enceinte publique. Votre question est rejetée. Ce type de questions et d’allégation sont automatiquement rejetées », lui a-t-elle lancé d’un ton très défensif.
M. Charron lui a répondu : « ce sont des documents d’ordre publique, ce sont des questions d’ordres publique. Vous savez que M. Duplessis est accusé par la SQ ».
La mairesse a ensuite demandé au policier présent d’escorter M. Charron vers la sortie de l’hôtel de ville. Ce dernier s’est exécuté sans résister.
Les versions du lendemain
Christian Charron n’a jamais donc pu poser les questions qui étaient les suivantes : Je voudrais connaître les liens qui existent entre les membres de votre équipe aux dernières élections et M. Serge Duplessis. Quelqu’un parmi les élus et les officiers ici présents l’a-t-il déjà rencontré ? A-t-il déjà tenté de vous influencer ? Une entente avec lui a-t-elle déjà été conclue ?
« Considérant les graves accusations qui pèsent contre Serge Duplessis et considérant que son nom apparaît, non pas sur un seul, mais sur cinq bulletins de candidature de l’équipe Surprenant, il est tout à fait dans l’intérêt des citoyens de Sainte-Thérèse de connaître la nature des liens qui unit Serge Duplessis à l’équipe Surprenant », a dit M. Charron.
Mme Surprenant à de son côté dit que selon les règlements de la tenue d’assemblée, les questions qui contiennent des hypothèses ou insinuations sont totalement irrecevables.
« Il faut appliquer le règlement sinon je laisse la porte ouverte à des insinuations et des propos qui portent préjudice à des élus ou des fonctionnaires. Ça ne m’intéresse pas d’expulser un citoyen, mais il s’est placé en situation de confrontation. Ce groupe là (l’opposition) fait beaucoup de projection », a d’abord mentionné Sylvie Surprenant.
Le groupe d’opposition affirme aussi que Serge Duplessis était l’organisateur politique de la conseillère Denise Perreault-Théberge lors des dernières élections. « C’est tout à fait faux. Son seul organisateur politique dans sa vie politique était son conjoint Michel Théberge », a ajouté la mairesse.
Serge Duplessis, résidant de Sainte Thérèse qui travaillait pour la Ville aux services techniques et qui a quitté son poste pour allez chez Dessau en 1985, compte parmi les 14 personnes arrêtées par l’Unité permanente anticorruption (UPAC), le mardi 17 avril. Il fait face à six chefs d'accusation, dont fraude, complot et abus de confiance.
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