Transport en commun : la Rive-Sud est en avance sur la Rive-Nord

Par Simon Dessureault
Alors que la Rive-Sud de Montréal est dotée d’une voie réservée au transport en commun au centre de l’autoroute 10 depuis l’an 2000, les dirigeants en transport en commun de la Rive-Nord continuent à se battre afin d’en obtenir sur les autoroutes 13, 15 et de la future 19.
« Ça fait cinq ans que je cogne sur ce clou. On a réussi il y a environ un an à avoir une voie d’accotement pour les autobus sur la 15, mais ce n’est pas suffisant. C’est moins rapide et les automobilistes peuvent en disposer en cas d’urgence », a expliqué François Cantin, le président du Conseil intermunicipal de transport Laurentides (CITL) qui regroupe 14 villes de la région.
Selon ce dernier qui est aussi le maire de Blainville, une voie réservée améliorerait de beaucoup l’efficacité du transport en commun dans la région.
« Les gens veulent avoir un service confortable, rapide, qui leur permet de gagner du temps et qui correspond à leurs horaires. On pousse ce projet depuis qu’il y a le métro Montmorency à Laval. Le métro peut amener les gens un peu partout sur le territoire de Montréal », a ajouté M.Cantin.
Loin du but
Au ministère des Transports du Québec (MTQ), on mentionne que l’infrastructure routière ne permet pas pour l’instant d’installer une voie réservée.
« Il y a d’abord une différence entre la 15 sud et la 15 nord. En direction nord le soir, l’autoroute à tendance à se dégager plus les automobilistes avancent. L’autoroute se dégage à partir de Laval. Au sud le matin c’est le contraire, car plus on avance vers Montréal, plus l’autoroute se remplie. Il y aurait plus un intérêt pour une voie réservée le matin sur la 15 sud. Mais cette voie ne serait pas sécuritaire et il n’y aurait pas de gain de temps. Les automobilistes sortiraient au fur et à mesure et ça ralentirait cette voie en plus de risquer de causer des accidents », a expliqué Sarah Couillard, porte-parole au MTQ Laval-Milles-îles.