Service de police: Sainte-Anne-des-Plaines essuie un autre revers

Par Josiane Yelle
La Ville de Sainte-Anne-des-Plaines devra continuer de débourser près de 3 millions $ par année pour son service de police. La Loi 31 a été adoptée, le 22 mai dernier, dans la tourmente de la crise étudiante.
C’est donc dire que le ministre de la Sécurité publique Robert Dutil est demeuré sourd aux représentations effectuées par le maire Guy Charbonneau afin de corriger, par le biais de la Loi 31, certaines inégalités de la Loi sur la police.
En 2001, un article de cette dernière obligeait toutes les villes faisant partie d’une communauté urbaine à offrir un service de police de niveau 2, sans possibilité d’avoir recours aux services de la Sûreté du Québec. Un an plus tard, Sainte-Anne-des-Plaines se faisait d’ailleurs inclure dans la Communauté métropolitaine de Montréal contre son gré.
Selon le maire, quelqu’un devait bien connaître l’effet que cet article aurait sur les petites municipalités des communautés urbaines puisque le gouvernement en avait exemptées.
« Quelqu’un devait bien savoir qu’on s’apprêtait à flouer de petites municipalités. En affaires, on appelle ça un délit d’initiés. Dans la rue, on appelle ça une arnaque », a-t-il lancé.
L’administration de la municipalité de 14 000 habitants trouve que le niveau de police exigé ne correspond pas aux besoins d’une communauté à vocation majoritairement rurale et résidentielle. Celui-ci est applicable, en dehors des communautés métropolitaines, aux agglomérations urbaines de 100 000 à 199 999 habitants. Selon M. Charbonneau, l’exigence de la loi entraîne un coût supérieur de plus d’un million $ par année.
Déçu par l’opposition
La Ville avait présenté en commission parlementaire, en décembre dernier, une proposition pour corriger les iniquités, laquelle avait notamment été reprise par l’opposition officielle. Elle avait même reçu l’appui de l’UMQ et de regroupements policiers.
L’opposition officielle n’a toutefois pas demandé le vote sur le projet de loi. « Tous ont choisi de faire leur lit avec la majorité au pouvoir », a ajouté Guy Charbonneau.
Celui-ci compte bien remettre le sujet sur la table lors de la prochaine campagne électorale.