Un détective se lance à la recherche d’un fugueur de logement

Par Simon Dessureault
Un propriétaire de logements à Blainville doit faire appel à un détective privé pour retrouver un locataire qui s’est sauvé du logement qu’il louait avant la fin du bail. Ce dernier lui doit un mois de loyer (750 $ pour le loyer de juin 2012).
« C’est la première fois que j’ai un locataire qui se sauve comme ça. On m’a recommandé d’engager un détective privé pour le retrouver et ainsi pouvoir lui réclamer l’argent. Je dois lui envoyer une mise en demeure, mais je sais qu’il ne revient pas chercher son courrier. Aussi, il n’y a pas de données identitaires (par exemple permis de conduire) sur un bail », a expliqué Éric Dorion, propriétaire de trois logements à Blainville.
C’est un avocat de l’Association des propriétaires Québec (APQ) qui lui a recommandé de faire affaire avec un détective privé.
Plus que le loyer
L’individu en question était locataire de M. Dorion depuis 2 ans. Ce dernier évalue qu’il pourra lui réclamer environ 1500 $.
« Tous les frais vont lui être refilés au tribunal. C’est un dommage et intérêt et non un non-respect de contrat. Il va falloir que je débourse pour un huissier (environ 50 $) et le détective (150 $ s’il le retrouve ou 50 $ sinon). J’ai aussi été dans le logement avec un témoin pour voir s’il y avait des réparations. Il y a une fenêtre endommagée, une porte de garde-robe arrachée, etc. Je vais lui réclamer les frais de réparations », a ajouté M. Dorion.
Ce dernier a aussi dit que ça prend plus de neuf à 16 mois avant d’être entendu devant un juge.
Selon l’APQ, il y a eu 3377 causes reliées au déguerpissement en 2010-2011au Québec. C’est une augmentation de 300 par rapport à l’année précédente (2009-2010).
« En plus, il y a beaucoup de causes qui ne sont pas comptées là-dedans. Il doit y en avoir plus parce qu’il y a des propriétaires qui ne vont pas inscrire le déguerpissement juste pour un mois non payé », a pour sa part affirmé Estelle Fable, directrice adjointe de l’APQ.