Soins de santé: plus de 10 000 incidents et accidents déclarés en six mois

Par Josiane Yelle
Un peu plus de 10 000 incidents et accidents sont survenus lors de la prestation de soins et services de santé dans les établissements des Laurentides au cours de la période du 1er octobre 2011 au 31 mars 2012.
Ces données du ministère de la Santé, dévoilées deux fois l’an, révèlent entre autres que 449 chutes et 227 événements reliés à la médication ont été déclarés au Centre de santé et de services sociaux (CSSS) Thérèse-De Blainville.
En tout et partout – en tenant compte des 13 types d’événements devant être inscrits –, on dénombre 844 incidents et accidents déclarés au cours de ces six mois; 44 de plus que durant la période précédente.
Bien que les données ne puissent pas être comparées en raison entre autres des volumes de soins, on recense, au CSSS du Lac-des-Deux-Montagnes, 662 chutes et 889 événements liés à la médication pour un total de 2286 incidents et accidents. C’est environ 175 de plus que ce qu’indiquent les données du bilan précédent.
Dans l’ensemble du Québec, dans le cas des erreurs liées à la médication, le ministère de la Santé précise « qu’on a omis d’administrer un médicament à l’usager dans la majorité des événements rapportés, tandis qu’une erreur s’est produite dans la dose administrée dans 18 % des cas ».
Quoi qu’il en soit, il semble que la majorité de ces erreurs n’aient eu aucune conséquence sur les patients. « Il peut s’agir, par exemple, d’omettre d’administrer un faible analgésique ou encore d’en administrer une dose de 250 mg au lieu de celle de 500 mg prescrite au dossier », écrit-on en guise d’exemple.
Améliorer le système
À l’Agence de santé des Laurentides, la porte-parole Marie-Josée Grondin rappelle qu’il faut regarder les chiffres en leur apportant des nuances puisque le système de déclaration a été implanté graduellement au cours des dernières années. Il s’agissait en fait de la deuxième exploitation du registre par le système de santé québécois.
« Différents facteurs peuvent influencer l’augmentation, entre autres une plus grande sensibilisation, une plus grande rigueur à déclarer les événements. Il n’y a pas nécessairement plus d’événements, mais plus de déclarations. L’objectif n’est pas de dénoncer ou de cibler un établissement, mais plutôt d’améliorer les façons de faire. »
Mme Grondin indique aussi qu’il faut observer ces chiffres dans leur ensemble, puisqu’énormément d’actes médicaux sont effectués dans les différents établissements.
Dans l’ensemble du Québec, un total de 225 642 événements indésirables ont été déclarés entre le 1er octobre 2011 et le 31 mars 2012.