Les patients qui devaient être opérés aux yeux sont mis sur une liste d’attente

Par Héloïse Archambault
Les chirurgies de la cataracte de l’hôpital de Saint-Jérôme sont repoussées depuis le 1er juillet en raison des délais dans les rénovations des salles d’opération.
« Le but est de desservir le mieux la population gratuitement, assure Julie Delaney, la directrice générale adjointe à l’Agence de la santé et des services sociaux des Laurentides. On veut que les chirurgies reprennent rapidement. »
L’hôpital de Saint-Jérôme est un des trois seuls hôpitaux du Québec à avoir une entente particulière lui permettant d’envoyer des patients au privé, pour une chirurgie d’un jour.
En 2011- 2012, 7 535 patients de cet hôpital ont subi une chirurgie de la cataracte à la clinique de l’Institut de l’oeil des Laurentides ( IOL), à Boisbriand. C’est d’ailleurs l’hôpital qui envoie le plus de patients au privé (voir tableau).
Salles rénovées
Conclue en 2010 avec l’IOL, l’entente temporaire visait à pallier les rénovations des salles de chirurgie pour l’ophtalmologie à l’hôpital. Les opérations devaient être rapatriées le 1er juillet. Or, le Journal a appris qu’elles ont toutes été annulées depuis cette date.
« Les travaux n’étaient pas tout à fait terminés, et le personnel n’avait pas reçu la formation pour qu’on puisse commencer le service », dit Julie Delaney.
Ces délais causent des problèmes à plusieurs patients, dont Serge Laviolette (voir autre texte). Or, Mme Delaney souligne que peu de chirurgies ont été repoussées en raison des vacances estivales.
Du côté de l’IOL, il n’était pas question de continuer à opérer les patients de l’hôpital en attendant.
« On ne peut pas opérer des gens si on n’a pas d’entente à long terme, dit le directeur général de l’IOL, Daniel Bouthillier. Si les frais encourus ne sont pas remboursés, on ne peut pas procéder. »
Entente de principe
Lundi, les deux partis ont indiqué avoir une entente de principe. Or, aucun détail n’a été dévoilé.
« On pense que c’est plus utile de continuer à faire les chirurgies ici, nos salles sont plus flexibles, croit M. Bouthillier. On a bon espoir que ça se règle pour le bien-être des patients. »
De son côté, la direction de l’Agence refuse de confirmer si l’entente avec le privé sera reconduite.
« L’idée est de rapatrier les services à l’hôpital, assure Julie Delaney. Mais, on veut le meilleur pour la population. On regarde toutes les avenues possibles. »
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