Lorraine veut revenir au vote électronique

Par Eric Mondou
Le 9 octobre dernier, à la séance ordinaire du Conseil municipal de la Ville de Lorraine, une résolution a été adoptée dans le but de réévaluer la possibilité du retour au vote électronique pour l’élection générale de 2013.
La Ville de Lorraine tente, par le biais de cette résolution, de forcer la main du ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire et du Directeur général des élections (DGE), les deux instances relatives aux procédures électorales.
Utilisés par certaines municipalités du Québec entre 1995 et 2005, les urnes électroniques et les terminaux de votation avaient été bannis par le DGE en janvier 2006. Cette décision avait été influencée par quelques ratés causés par ces appareils lors de l’élection de novembre 2005.
Or, la Ville de Lorraine considère qu’il est grand temps de remettre en place ces technologies. « On ne peut pas croire qu’on ne puisse, en 2012, utiliser des appareils de vote électronique alors qu’on fait tout sur internet, et ce, sans problème », a indiqué la greffière de la Ville, Sylvie Trahan.
C’est par souci d’efficacité que la Ville souhaiterait revoir les deux dispositifs. Les urnes ont la fonction de compter les bulletins tandis que les terminaux de votation permettent d’enregistrer le vote des électeurs en plus d’en faire le décompte.
« Le vote électronique permet une circulation beaucoup plus rapide des électeurs. Le comptage se fait également plus rapidement et ça occasionne aussi beaucoup moins de manipulation des bulletins de vote », a ajouté Mme Trahan.
Augmenter la participation
Les électeurs de Lorraine ont dû, en 2009, voter pour sept postes disponibles. Par conséquent, l’électeur devait traiter derrière l’isoloir 7 bulletins de vote. Mme Trahan considère que les techniques traditionnelles peuvent dans un cas comme celui-ci ralentir le processus de votation et ainsi décourager les électeurs à vouloir participer à la démocratie municipale.
« On veut faciliter le vote et augmenter le taux de participation. Si on alourdit le système, cela ne favorise évidemment pas l’électeur à aller voter », a indiqué la greffière, en précisant que le taux de participation de la Ville de Lorraine en 2009 a été 52 %.