La population de langue anglaise diminue à Rosemère

Par Eric Mondou
À la lumière du dernier volet de recensement 2011 de Statistiques Canada, sur la situation linguistique du pays, la population anglophone de Rosemère est en recul.
Les citoyens de langue anglaise représentaient, en 2001, 15,6 % de la population de municipalité. Cinq ans plus tard, cette proportion a baissé à 14,2 % et a finalement chuté à 12,8 % en 2011.
Michel Girouard, directeur des communications de la Ville de Rosemère, a dit ressentir cette baisse démographique de la communauté anglophone. Lorsqu’il a entrepris sa carrière au début des années 1980, les anglophones représentaient un peu plus de 30 % de la population.
Ce recul peut être selon lui expliqué par deux phénomènes. « Rosemère a connu un boom démographique important dans les années 1990 où des familles essentiellement francophones sont venues s’installer ici. Deuxièmement, aujourd’hui, les familles anglophones tendent à vieillir et sont remplacées souvent par des familles soit bilingues soit francophones », a indiqué M. Girouard.
Statut bilingue
Cette diminution de la part d’anglophones dans la communauté remettrait-il en question le statut bilingue que l’Office québécois de la langue française (OQLF) avait accordé à la municipalité au début des années 80? M. Girouard croit que non.
« Et de toute manière, l’OQLF ne peut pas retirer un statut bilingue à une Ville. Il peut seulement lui accordé », a-t-il signalé, ajoutant qu’un tel statut permet à une municipalité de publier dans les deux langues officielles mais ne l’y oblige pas.
Citoyen confiant
Edward Turchyniak, citoyen anglophone de Rosemère, ne semble pas alarmé face aux récentes données du recensement 2011. « Oui, il est vrai que les anglophones tendent à diminuer mais ils sont remplacés par une jeunesse parfaitement bilingue. Tout se passe dans les deux langues ici et selon moi, c’est un atout à la Ville », a révélé celui qui est également président et commissaire du comité exécutif de la Commission scolaire Sir Wilfrid-Laurier.
Toujours selon ce dernier, le bilinguisme croissant de la municipalité n'a jamais aussi bien concordé avec le statut bilingue de Rosemère.