Une importante figure de la mafia italienne, Joe Di Maulo, a été assassinée dimanche soir, dans le stationnement de sa résidence de Blainville, dans les Laurentides.

Selon les informations obtenues par le chroniqueur judiciaire Claude Poirier, l’homme a été abattu de deux projectiles d’arme à feu, qui l’ont atteint à la tête.

Il se préparait alors à entrer dans sa luxueuse résidence située sur la rue du Blainvillier.

La Sûreté du Québec (SQ), à qui la police de Blainville a demandé assistance dans cette enquête, a confirmé l’identité de la victime lundi matin.

Daniel Thibaudeau, porte-parole, a confirmé que l’homme de 70 ans avait été retrouvé sans vie, vers 21 h 15, dimanche. Il a cependant refusé de dire si M. Di Maulo avait bel et bien atteint de projectiles d’arme à feu.

Règlement de compte?

Considérant le retour de Vito Rizzuto dans la région métropolitaine à la fin octobre, ce meurtre pourrait être un règlement de compte, ou encore un autre chapitre de la lutte d’influence amorcée pour le contrôle du crime organisé.

Rappelons que le fils de Vito Rizzuto, Nicolo Rizzuto Jr, avait été abattu en pleine rue en décembre 2009 et que son père, Nicolo Rizzuto, avait été exécuté en novembre 2010 dans sa résidence de l'avenue Antoine-Berthelet, à Montréal.

Joseph «Joe» Di Maulo a marié la soeur de Raynald Desjardins, un acteur important du crime organisé à Montréal et accusé du meurtre de Salvatore Montagna, un autre membre du crime organisé qui aspirait à devenir le nouveau parrain de la mafia. Desjardins aurait d’ailleurs joué un rôle dans les événements violents qui ont secoué la mafia depuis trois ans, croit la police.

Un homme discret

Calabrais d'origine, Di Maulo était lié au clan Cotroni puis aux Violi avant que ceux-ci soient éliminés par les Rizzuto, auxquels il s'était ensuite rallié.

Il avait été capté par un photographe lors des funérailles de Nick Rizzuto Jr, le 2 décembre 2010, dans la Petite-Italie.

Son association à la mafia avait été rendue publique lors des travaux de la Commission d'enquête sur le crime organisé (CECO) durant les années 1970.

En 1971, alors qu'il avait 28 ans, Di Maulo avait été accusé d'un triple meurtre commis dans une boîte de nuit. Condamné, il avait été acquitté en appel.

Joe Di Maulo était discret. Selon nos sources, cet homme déjà âgé jouait le rôle de conseiller envers les nouveaux dirigeants du crime organisé.