Boisbriand anticipe un surplus et un recul de sa dette

Par Eric Mondou
La Ville de Boisbriand a présenté à la séance ordinaire du conseil municipal mardi un rapport sur sa situation financière de 2012.
Avec des revenus anticipés à plus de 53 305 000 $ et des dépenses prévues à 52 372 000 $, c’est un excédent de 933 000$ qui est présagé pour l’année financière 2012. « Cet excédent sera transféré immédiatement au prochain budget, car des obligations importantes sont à venir pour 2013 », a indiqué la mairesse, Marlène Cordato, précisant que ce surplus est attribuable aux revenus supplémentaires ainsi qu’au contrôle rigoureux des dépenses.
Par ailleurs, le taux d’endettement annuel de la ville poursuit la descente qu’il avait entamée en 2009 alors que l’on prévoit qu’il terminera l’exercice annuel à 3,91 %. À titre comparatif, le taux d’endettement s’élevait à 5,30 % à la fin de 2008.
Après démonstration des chiffres et des tendances anticipées, la mairesse de Boisbriand a pris le temps de vanter les mérites financiers de son administration. « Je suis extrêmement fière du bilan que nous affichons. Nous avons débuté en 2009 avec un déficit, et aujourd’hui, trois ans plus tard, c’est le 3e excédent consécutif que nous présentons », a signalé Mme Cordato.
Opposition
L’opposition du conseil municipal ne semblait pas percevoir le bilan financier du même œil. Gilles Sauriol, conseiller du district du Gué, est d’avis que la mairesse et son équipe sont déjà en mode électorale et en quête de capital politique pour le scrutin municipal de novembre 2013. « On baisse la dette en repoussant des projets pour les prochaines années, et ce, parce que l’on veut présenter un meilleur bilan pour l’élection de 2013. Un jour, ça va nous retomber dessus », a-t-il révélé.
Celui qui est conseiller municipal du district Dubois et aussi membre de l’équipe de la mairesse, Patrick Thifault, n’a pas semblé ébranlé par les dires de son adversaire politique. « Ce n’est pas à des fins électoralistes, mais bien à des fins budgétaires que l’on retarde certains projets. La Ville n’a tout simplement pas tous les moyens de s’offrir tout ce qu’elle veut. C’est pour cette raison que nous devons faire des choix », a-t-il laissé tomber.