La mairesse Cordato rectifie le tir

Par Eric Mondou
La mairesse de Boisbriand, Marlene Cordato, a voulu rectifier le tir vis-à-vis les allégations faites par les conseillers de l’opposition à l’égard de son administration.
L’agence QMI avait rapporté hier que les quatre conseillers de l'opposition de Boisbriand avaient écrit à l'Unité permanente anticorruption (UPAC) pour demander comment la firme Gestion en Construction D.C.M. inc. avait pu obtenir le contrat de rénovation de l'hôtel de ville malgré des irrégularités dans son dossier de soumission.
Toutefois, Marlene Cordato estime que la Ville a respecté les obligations en attribuant le contrat au plus bas soumissionnaire conforme. « Si nous n’avions pas accordé le contrat, l’entrepreneur aurait pu poursuivre la Ville », a-t-elle indiqué tout en précisant qu’un avis juridique avait été émis pour appuyer la soumission.
Selon Mme Cordato, l’entreprise de construction, liée à l’homme d’affaires Paolo Catania, avait bel et bien joint à sa soumission du 28 août 2012 des documents qui justifiaient trois années d’expérience, et non cinq, comme l’exigeait l’appel d’offres.
Or, l’entreprise en construction a fait parvenir de nouveau à la Ville les documents manquants conforment aux exigences, soit cinq ans. Ces documents ont été reçus dans les heures qui précédaient la séance du conseil municipal du 11 septembre où l’octroi du contrat a été approuvé.
Opposition
Selon Mario Lavallée, conseiller d’opposition à Boisbriand, tout le conseil municipal et les hauts fonctionnaires reçoivent l’ordre du jour de la séance mensuelle le vendredi après-midi. Le lundi soir, ils se rencontrent tous pour en discuter. La séance officielle a lieu le mardi soir.
« On était tous d’accord le lundi soir pour rejeter la soumission après qu’un avocat de la Ville nous a fait part que le soumissionnaire ne rencontrait pas les exigences de l’expérience requise (3 ans au lieu de 5). Le mardi à 17h, on a reçu un nouvel avis juridique. Comment ça se fait que l’entrepreneur ait eu l’information sur le rejet de la soumission. Il y a eu quelqu’un qui a informé le fournisseur entre le lundi soir et le mardi après-midi. C’est illégal et le deuxième soumissionnaire pourrait enclencher des poursuites », a-t-il dit.
La mairesse de Boisbriand considère qu’il est tout à fait faux de croire qu’un élu ou un fonctionnaire auraient pu communiquer avec l’entreprise. « J’en suis convaincue. Avec tout ce que notre personnel a vécu depuis 2009, je peux vous dire qu’ils sont extrêmement soucieux des façons de faire », a indiqué celle qui se représentera à la mairie en novembre 2013.
La mairesse considère que l’opposition tente d’utiliser le marasme dans lequel le monde municipal est plongé actuellement pour discréditer son équipe. « Connaissant les conseillers dans l’opposition, je peux dire que cette sortie a été faite uniquement à des fins politiques. S’il y avait eu une problématique, pourquoi ne pas l’avoir dénoncé il y a deux mois quand le contrat a été octroyé », a-t-elle soulevée.
Anne-Frédérick Laurence, porte-parole de l’UPAC, n’a pas voulu confirmer si une enquête allait être menée. « On ne confirme pas nos enquêtes en cours tout comme les informations que l’on reçoit. On garde cela confidentiel pour travailler plus efficacement », a-t-elle expliqué.