Un jeune sauve son ami grâce à la RCR

Par Christian Côté
Un jeune homme de Ville Lorraine a sauvé son ami grâce à des techniques de réanimation cardiorespiratoire (RCR) apprises dans le passé. Depuis, sa mère réclame une formation dans les écoles pour tous les élèves.
Alors qu’il était à attendre l’autobus pour le retour à la maison en compagnie de ses camarades de classe le 22 octobre dernier, Alexis Nadeau, âgé de 17 ans, ne se doutait pas que les cours de RCR qu’il a reçus dans les cadets de terre allaient lui servir un jour.
C’est pourtant ce qui est arrivé au moment où son ami Gilles Boisclair a accepté un biscuit d’un ami du groupe pendant qu’ils étaient à bavarder. Mais la discussion, qui était à la rigolade, a joué un mauvais tour au jeune homme qui s’est étouffé pendant qu’il mangeait et riait. « Le biscuit était très granuleux, je l’ai avalé de travers et un morceau s’est coincé dans ma trachée. Je n’arrivais plus à respirer et j’ai fait des signes aux amis pour qu’ils m’aident. Mais, ils ne prenaient pas la chose au sérieux et ils riaient plutôt que de m’aider », a expliqué Gilles Boisclair.
Mais Alexis n’a pas vu les choses de la même manière. « J’ai demandé à Gilles si ça allait. Mais il n’arrivait même plus à me répondre et j’ai vu la détresse dans ses yeux. C’est là qu’il y a eu quelque chose qui me disait qu’il fallait que j’agisse », a précisé le jeune Alexis.
C’est à ce moment qu’il a appliqué une technique bien connue dans les cours de RCR qui consiste à désobstruer les voies respiratoires par des mouvements en J du poing afin de pousser les viscères sous les poumons et mis au point par Henry J. Heimlich.
« Je ne sais pas ce qui serait arrivé si Alexis n’avait pas été là. Mais j’ai réalisé que lorsqu’on s’étouffe, ça peut être sérieux », a dit le jeune rescapé.
Obligatoire
L’événement a fait réfléchir Doris Duchesne, la mère d’Alexis, qui croit que le cours de RCR ne devrait se retrouver seulement dans la liste des activités parascolaires des écoles et devrait devenir systématique pour tous. « Tant que des situations critiques comme celle qu’a vécu Gilles n’arrivent pas, on ne voit pas l’importance d’un cours de RCR. Et on parle d’une formation d’un jour ou deux, ce n’est pas long pour sauver une vie », a défendu Doris Duchêne.