Les conducteurs drogués seront surveillés

Par Eric Mondou
Fumer un joint au lieu de prendre quelques bières peut permettre de franchir aisément les contrôles routiers des policiers. Selon la Sûreté du Québec, cette affirmation est complètement fausse.
L’opération VACCIN (vérification accrue capacité conduite-intervention nationale), lancée la semaine dernière et dans laquelle participent tous les corps policiers du Québec, ciblera les conducteurs ayant des capacités de conduite affaiblies par l’alcool, mais aussi par les drogues.
Bien que l’alcool au volant demeure un fléau nettement plus répandu, Gino Paré, porte-parole de la SQ, a tenu à rappeler que les policiers seront aux aguets afin de déceler tout comportement suspect relatif à la consommation de drogue. « Si un patrouilleur a des motifs qu’un conducteur a les symptômes ou le comportement d’un individu qui a consommé une drogue, il est en mesure d’amener celui-ci au poste de police », a-t-il indiqué.
À partir de cet endroit, des agents d’évaluation en reconnaissance de drogue sont ensuite appelés à prendre la relève afin de détecter, aux moyens de divers tests, si l’individu en a consommé.
« Depuis le 2 juillet 2008, la loi donne des outils supplémentaires pour déceler les drogues, ce qui facilite les interventions », a indiqué M. Paré.
Preuve
Si l’individu échoue les épreuves de coordinations des mouvements ainsi que les tests effectués par l’agent d’évaluation en reconnaissance de drogue, son dossier doit être soumis au directeur des poursuites criminelles et pénales pour décision. Le policier soumet alors son opinion qui va corroborer le résultat des tests.
Les sanctions prévues par la loi pour avoir conduit un véhicule sous l’effet d’une drogue sont lourdes: elles peuvent aller d’une amende minimale de 1000$, de la suspension du permis ou de la saisie du véhicule jusqu’à la peine d’emprisonnement pour les récidivistes.
Selon le sergent Gino Paré, près de 1500 contrôles routiers seront tenus sur les routes du Québec entre le 1er décembre et le 2 janvier. « Il ne semble pas y avoir de journées particulières pour tenir ces barrages. Ils peuvent autant être faits la semaine que le weekend », a-t-il finalement ajouté.