Le conflit étudiant aura coûté 1M$ à Lionel-Groulx

Par Eric Mondou
Le conflit étudiant du printemps dernier aura coûté 1.09 million de dollars au Collège Lionel-Groulx.
C’est ce qu’a confirmé à l’Écho de la Rive-Nord le responsable des communications du Collège, Yves Marcotte. « Les coûts sont divisés entre l’aspect grève et l’aspect reprise des cours. Le coût pour les semaines de grève est évalué à environ 90 000 $. Cette somme a entre autres assuré les frais de sécurité, de publicité, d’information, d’entretien des lieux et de frais légaux. Et l’autre million de dollars a été nécessaire pour combler principalement le salaire des enseignants lors de la reprise des cours », a-t-il signalé.
Quant à savoir si le gouvernement viendra en aide ou pas au cégep de Sainte-Thérèse, M. Marcotte est pour l’instant incapable de fournir une réponse. « Dans le dernier budget Marceau, rien n’a laissé croire qu’une somme nous était destinée pour éponger ces coûts. Or des discussions ont lieu entre la Fédération des cégeps et le gouvernement afin de trouver une solution », a dit M. Marcotte, précisant que Lionel-Groulx fait partie des 14 cégeps au Québec qui ont été durement touchés par le printemps érable.
Solde de fonds
Dans l’éventualité où le gouvernement du Québec n’assume pas les frais liés à la crise étudiante, l’administration du Collège n’aura d’autres choix que de piger à même son solde de fonds. Dans un cas comme celui-là, Yves Marcotte soutient que des projets de développement pourraient être mis en veille.
« Le Collège a terminé l’année fiscale avec un solde de fonds de 2 millions de dollars. Si le Collège doit défrayer lui-même le 1.1 million de dollars, il est probable que l’on doive repousser des projets », a-t-il indiqué, précisant que le projet de terrain de soccer synthétique n’allait toutefois pas être affecté par cette nouvelle dépense.
Rappelons que les étudiants du Collège Lionel-Groulx ont été en grève du 29 février jusqu’au moment où la loi 78 a été adoptée, le 18 mai. Ces 11 semaines de grève constituent un des plus longs conflits dans l’histoire du cégep.