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Monique Laurin quittera en paix

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15 janvier 2013
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Par Eric Mondou

La directrice générale sortante du Collège Lionel-Groulx de Sainte-Thérèse, Monique Laurin, a jugé bon de tourner la page sur les événements du 15 mai dernier. 

Près de 8 mois après les incidents du 15 mai, la directrice a décidé de crever l’abcès en s’adressant mercredi dernier à la communauté du Collège. «Nous ne sommes plus à l’heure de la dénonciation ni du blâme. Nous sommes maintenant à l’heure de la reconstruction », a-t-elle confié aux représentants des médias dans un discours chargé d’émotions. 

Par cette allocution, cette dernière a ainsi brisé le silence qui régnait entre les murs du Cégep depuis cette journée au cours duquel l’escouade antiémeute était débarquée sur les terrains de l’établissement pour faire respecter une injonction.   

« Depuis le 15 mai, j’étais muselée, j’étais tétanisée », a-t-elle révélé.

C’est une rencontre tenue en novembre dernier entre les directions des collèges du Québec et quelques représentants du ministère de l’Enseignement supérieur qui l’a toutefois incitée à sortir de ce silence. 

« Outre la lettre du mois d’avril qui nous demandait de respecter les injonctions, c’était la première fois qu’un membre du gouvernement nous parlait du conflit étudiant. Le mutisme que l’on me reprochait est aussi ce que je reprochais au gouvernement », a-t-elle expliqué.       

Judiciarisation du conflit

Celle qui quittera à la fin du mois de février pour la retraite a pris soin de lancer quelques flèches à l’ancien gouvernement qui a, selon elle, complètement abandonné les 14 collèges qui baignaient à l’époque au cœur du conflit.

« Je persiste et signe, ce gouvernement nous a largués! Nous avons été projetés dans une judiciarisation du conflit et ce gouvernement nous a laissés seuls avec ces injonctions », a-t-elle noté.

Avec le recul et compte tenu des impacts, la direction aurait-elle dû lever les cours au lieu de faire appel à l’escouade antiémeute lors de cette journée marquante du printemps étudiant?

« J’étais déchirée, car je n’étais pas en accord avec cette façon de faire (celle de judiciariser le conflit). Est-ce que j’aurais pu dire non? Possiblement », a-t-elle avoué tout en précisant que la décision de faire respecter l’injonction avait émané du conseil d’administration.  

Œuvre d’art

En ce qui à trait à la volonté du Collège d’ériger une œuvre d’art en souvenir du 15 mai, la directrice a voulu spécifier que ce geste se voulait purement symbolique.

« Nous voulons un objet visible dans le Collège qui nous permettra de se souvenir de ne plus jamais vouloir enfreindre nos valeurs identitaires et de ne plus jamais laisser pénétrer la violence dans notre établissement », a-t-elle révélé.  

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