Nouvelles rumeurs de fusion d’agences régionales de santé

Par Henri Prévost
Deux ans après être mort dans l’œuf, le projet d’un regroupement des agences régionales de la santé et de services sociaux des Laurentides, de Lanaudière et de Laval semble vouloir refaire surface.
L’idée avait circulé sous le régime libéral, dans un contexte de restrictions budgétaires, mais le ministre de la Santé de l’époque, Yves Bolduc, y avait finalement renoncé en 2010. Il paraîtrait maintenant que le nouveau gouvernement péquiste jonglerait à son tour avec l’option de fusionner certaines de ces instances régionales. Instances que, de son côté, la Coalition Avenir Québec souhaiterait voir disparaître purement et simplement.
Le nouveau ministre de la Santé, Réjean Hébert, a toutefois semblé écarter l’hypothèse de telles fusions, dans une entrevue accordée au <I>Journal de Montréal<I>. Tout en convenant qu’il y a trop d’agences de la santé, il n’est pas question pour lui de s’y attaquer à court terme. Une nouvelle réforme structurelle entraînerait une paralysie du réseau de la santé «quelques mois, voire quelques années», craint M. Hébert.
Inquiétudes
Ce qui n’empêche pas les organismes communautaires des Laurentides de reprendre le flambeau pour s’opposer à une éventuelle fusion de l’agence régionale avec ses voisines de Lanaudière et Laval.
Déjà en 2010, leur regroupement (le ROC) s’inquiétait de la perte de pouvoir régional qui en résulterait en ce qui regarde les services offerts dans les Laurentides. Le ROC entend d’ailleurs de nouveau intervenir à ce sujet jeudi devant la Conférence régionale des élus, ainsi qu’à la prochaine réunion du conseil d’administration de l’agence de la santé, le 20 mars prochain.
Partages de services
Mentionnons que, tout en excluant un regroupement intégral en 2010, les trois agences en question s’étaient engagées à collaborer plus étroitement et à mettre éventuellement en commun certains services.
C’est ainsi que, depuis mars 2012, les services et traitements informatiques sont sous la responsabilité de la direction des ressources régionalisées de l’agence de Lanaudière. Celle de Laval fournit pour sa part son expertise en matière de gestion de projet, tandis que l’agence des Laurentides a vu son rôle élargi à l’ensemble du territoire en ce qui a trait à l’exploitation et la gestion de l’information.