Nos églises ne sont pas vides

Par Eric Mondou
Le sentiment d’appartenance envers l’église est plus élevé en région que dans la métropole, ce qui favoriserait la survie de nos édifices religieux.
Ainsi en pensent le prêtre de la paroisse Sainte-Thérèse d’Avila, Victor David Mbuyi B., et son homologue de Sainte-Marie-Madeleine, Jean-Marie Proulx. À quelques jours de la plus grande fête chrétienne, les deux hommes considèrent qu’il existe encore un réel attachement aux églises de la région.
« Nos églises sont des joyaux patrimoniaux. Les gens soutiennent la survie de celles-ci au-delà du fait qu’ils sont croyants ou pas. Et croyez-vous vraiment qu’on pourrait du jour au lendemain reconvertir l’église de Sainte-Thérèse en condominiums », a indiqué le prêtre d’origine congolaise, M. Mbuyi.
Le prêtre Jean-Marie Proulx y est allé d’une analyse spirituelle pour expliquer ce sentiment. « Les gens en région sont plus près et plus attentifs à la nature. Ainsi, ils bénéficient d’une qualité de vie où ils peuvent plus facilement se retrouver intérieurement. En revanche, quand on court tout le temps, on finit par être décentré de la vie spirituelle », a noté celui qui a passé les 15 dernières années de sa vie comme prêtre.
Par ailleurs, M. Mbuyi n’est pas de ceux qui partagent l’idée que les églises sont vides. « Les dimanches, ici à Sainte-Thérèse, nous sommes entre 400-600 les gens à l’église. Les 2400 places ne sont pas comblées, mais des gens, il y en a », a indiqué M. Mbuyi.