L’hôpital combat les heures supplémentaires

Par Simon Laliberté
SAINT-EUSTACHE- La direction de l’hôpital de Saint-Eustache confirme qu’elle essaie d’éliminer le recours aux heures supplémentaires et aux agences privées pour pallier le manque de personnel infirmier dans son établissement.
En 2011-2012, près de 92 452 heures supplémentaires ont été effectuées au CSSS du Lac-des-Deux-Montagnes.
Ce sont les infirmiers et les infirmières qui sont le plus touchés par cette réalité alors 33 350 heures supplémentaires ont été travaillées par ces travailleurs. Les infirmières auxiliaires sont aussi appelés à effectuer du temps supplémentaire alors que 11 484 heures ont été comptabilisées par le CSSS.
«Étant donné que nous sommes en souffrance au niveau du personnel infirmier, nous devons avoir recours aux heures supplémentaires et à la main d'oeuvre indépendante (agences privées). Cependant, notre but est d'éliminer le plus possible l'utilisation des heures supplémentaires et l'embauche du personnel provenant d’agences privées», a expliqué la directrice des communications du CSSS, Lyne Destroismaisons.
Mme Destroismaisons indique que lorsque le CSSS manque d’infirmières, le premier réflexe est d’aller vers les heures supplémentaires. Le recours aux agences privées, plus couteux, est privilégié uniquement lorsqu’il est impossible de combler les différents quarts de travail.
«En utilisant notre propre personnel, nous gardons une stabilité et un meilleur contrôle de la qualité puisque les employés sont des employés réguliers de notre établissement. Ils (le personnel du CSSS) connaissent nos façons de faire, nos modes de fonction et nos équipes», a expliqué Lyne Destroismaisons.
Infirmières recherchées
Le CSSS du Lac-des-Deux-Montagnes dit être en constante réorganisation pour essayer trouver des solutions au manque d’infirmières.
«Pour tenter de combler les postes vacants dans notre CSSS, nous avons rehaussé les structures de postes et procéder à la création de plus de 50 postes d'infirmiers et d'infirmières, soit 80 postes au total. Plusieurs ont été comblés à l'aide de notre Journée de recrutement du 9 février dernier», a indiqué Mme Destroismaisons.
Dans les différents établissements de santé de la région, il serait difficile de combler certains quarts de travail. On parle ici des soirs, nuits et fins de semaine.
«Malheureusement, il reste plusieurs postes qui ne sont pas pourvus, car ils sont dans les heures les moins populaires. Plusieurs infirmiers et infirmières ne veulent pas les prendre», a soutenu Lyne Destroismaisons.
Heures supplémentaires selon l’emploi |
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Infirmiers/infirmières |
30 350 heures |
Infirmières auxiliaires |
11 484 heures |
Inalothérapeute |
2 965 heures |
Pharmaciens |
229 heures |
Autres |
45 424 heures |