60% des lampadaires n'éclairent plus depuis 2011

Par Josiane Yelle
Un citoyen de Sainte-Anne-des-Plaines qui travaille sur le site de l’aéroport de Mirabel est inquiet de constater qu’une cinquantaine de lampadaires sur l’échangeur de l’autoroute 50 entre l’autoroute 15 et la route 117 ne fonctionnent pas depuis un an et demi.
« Il y a souvent des accidents. Avec l’hiver qui approche et le soleil qui se couche de plus en plus tôt, ça va être l’enfer tantôt », a lancé Daniel Therrien.
Au ministère des Transports du Québec (MTQ), on rapporte que 40% des lampadaires, situés à cet endroit, demeurent fonctionnels à l’heure actuelle, ce qui assurerait la sécurité des usagers.
Selon Isabelle Gagné, porte-parole du MTQ, le ministère est aux prises avec des problématiques de vandalisme et de vol de fils souterrains dans ses systèmes d’éclairage depuis quelques années.
Et sans grande surprise, on apprend que les fils sont majoritairement composés de cuivre, un métal particulièrement prisé pour sa valeur de revente.
Ce sont donc des vols de fils de cuivre qui sont à l’origine de la défectuosité de 60 % du parc de lampadaires situé à cet endroit. Mais la problématique date de 2011 et n’a toujours pas été réglée, ce qui semble très long pour l’automobiliste qui emprunte ce chemin chaque jour.
De longs délais
Au ministère des Transports, on indique que dans pareilles situations, on remplace habituellement les fils, tout en les sécurisant pour ne pas qu’il y ait de nouveaux vols. Cette opération entraîne toutefois la modification des équipements en place et engendre des frais supplémentaires.
Or, il se trouve que les lampadaires ne répondent plus aux normes actuelles en matière d’éclairage.
« Plutôt que d’investir des sommes importantes pour réparer les lampadaires, on compte plutôt les remplacer complètement », indique Isabelle Gagné.
Cette dernière affirme cependant ne pas pouvoir donner de date. « C’est inscrit dans la planification du ministère, mais c’est conditionnel aux disponibilités budgétaires et à la priorisation en regard des besoins de l’ensemble de la province », a-t-elle ajouté.
M. Therrien juge tout de même les délais trop longs. « Ils attendent trop. Ce n’est pas sécuritaire. En plus, c’est surtout dans les courbes de l’échangeur que les lampadaires ne fonctionnent pas. »