La MRC Thérèse-De Blainville accuse des retards importants

Par Josiane Yelle
Bien que la salle de spectacle se fasse toujours attendre au Faubourg Boisbriand, cette situation est loin d’être unique dans la MRC Thérèse-De Blainville. Les subventions gouvernementales reçues en matière de culture ont diminué de près de 20% entre 2009 et 2011 dans la région des Laurentides.
Ce constat est l’une des nombreuses observations faites par la MRC Thérèse-De Blainville dans le cadre de la mise à jour de l’étude sur le déséquilibre des ressources gouvernementales. On y apprend notamment que la région est très loin de toucher sa juste part de l’aide gouvernementale en matière de culture.
Mais ce n’est pas le seul domaine où les données recueillies depuis 2007 – année du premier rapport – ne sont pas reluisantes. Selon le préfet Paul Larocque, « un rattrapage est nécessaire en santé. Ça prend un coup de barre du gouvernement ».
Entre 2005 et 2010, le nombre de médecins par 100 000 habitants est passé de 133 à 132, comparativement à 213 au Québec. « La région reçoit 4,69% des dépenses en santé, alors qu’elle compte pour 7% de la population du Québec. »
Selon Jean Goulet, conseiller aux dossiers métropolitains pour la MRC, les budgets historiques du gouvernement sont en cause puisqu’une région qui reçoit déjà une certaine enveloppe budgétaire ne peut pas voir celle-ci décroitre, même si sa population diminue comme c’est le cas en Gaspésie.
Pourtant, la MRC demeure une importante locomotive économique dans la région métropolitaine et au Québec. Elle se positionne parmi les MRC affichant le plus haut revenu d’emploi moyen des travailleurs. « Elle contribue de façon marquée au PIB québécois et aux revenus du gouvernement du Québec », écrit-on dans le document. « C’est le pire des deux mondes » ont indiqué les maires de la région.
Même son de cloche en transport. « Qu’il s’agisse du parachèvement reporté de l’autoroute 19, du chantier sans fin de l’échangeur 15-640, du retard dans l’amélioration du service de trains de banlieue, les citoyens ont subi les effets d’une mauvaise planification et d’un choix de priorités qui ont servi d’autres régions. »
Selon les membres de la MRC, seul le CITL a amélioré son offre de service mais le gouvernement vient pourtant de diminuer son aide financière.
Améliorations marquées
Il y a toutefois de bonnes nouvelles. C’est notamment le cas dans le domaine de l’éducation puisque le taux annuel de sorties sans diplôme a nettement diminué à la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles.
En ce qui a trait aux loisirs, « la MRC Thérèse-De Blainville a profité pleinement des programmes gouvernementaux mis en place, entraînant des investissements de près de 50 millions $, en plus des initiatives municipales non subventionnées ».