Une idée ingénieuse

Par Simon Servant
Il y a un peu plus d’une semaine, la Ville de Montréal vibrait au rythme de la journée « En ville sans ma voiture ». Une initiative qui me réjouit au plus haut point. Je trouve ingénieuse cette idée de demander aux citoyens de ranger leur voiture afin de peut-être se laisser séduire par le transport en commun.
À mon humble avis, il ne devrait pas y avoir une journée spéciale pour souligner ça. Chacun devrait avoir la présence d’esprit d’utiliser l’autobus, le métro ou le train s’il en est capable. Ça, évidemment, c’est l’utopie qu’on souhaite nous enfoncer dans le crâne chez les différents paliers de gouvernement et encore une fois, je suis bien prêt à contribuer.
Je ne suis pas un écologiste ou un environnementaliste, mais je pense que nous devons faire notre part pour diminuer les consommations de pétrole – qui, tenons-nous le pour dit, coûte les yeux de la tête – ainsi que les sempiternels embouteillages qui font rager les habitants de la banlieue à moitié endormis sur l’autoroute 15, à 6h du matin.
J’utilise moi-même le métro pour me rendre en ville et j’ai même décidé de me payer une passe complète, l’an passé, qui me permettait d’utiliser le train, l’autobus et le métro. Ça en surprendra peut-être quelques-uns, mais à un peu plus de 150 $, je dois avouer que je rentrais dans mon argent.
Pour plusieurs, le transport en commun comporte bon nombre d’inconvénients et offre un service plutôt ordinaire contribuant donc à leur réticence de l’utiliser. Et quand j’enlève mes belles lunettes roses, je ne suis pas totalement en désaccord. Nous avons la chance, dans les Basses-Laurentides, d’avoir un service d’autobus ou de train qui fonctionne bien, mais les stationnements sont soit très peu incitatifs, soit complètement bondés. Être obligé de marcher un demi-marathon pour se rendre de notre voiture au train, c’est légèrement abusif. Mais si c’est le prix à payer pour utiliser le transport en commun, je suis prêt à faire avec.
PrixParlant de prix, suis-je le seul à s’être fait soulager de quelques dollars au métro de Laval? Contraventions? Check. Remorquage? Check. Dépenser des fortunes pour le stationnement? Check. Et moi qui voulais tout simplement laisser ma voiture aux abords du métro afin de pouvoir l’utiliser. Et quand ce ne sont pas les nombreuses interruptions de service, ce sont les pannes d’électricité qui nous retardent de près d’une heure. La désuétude de ce métro m’horripile. J’espère que cet argent a servi à autre chose qu’à permettre à l’ancien maire de la ville de se payer une partie de golf.
Le fait demeure, le transport en commun coûte des sommes importantes et ce n’est pas toujours rose de gérer tout ça. Encore faut-il que la population y voit un avantage notoire.
En autobus ou en voiture, le trafic reste le trafic. Le temps perdu à attendre reste du temps perdu à attendre. Les solutions semblent parfois si simples, mais si complexes à la fois. Au fond, par moment, c’est bien de nous rappeler que nous pouvons nous déplacer en ville sans notre voiture.