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Les libraires l’espèrent mais ne s’emballent pas trop vite

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11 décembre 2013
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Par Josiane Yelle

Le futur projet de loi qui encadrera le prix des livres neufs, annoncé par le ministre de la Culture Maka Kotto la semaine dernière, fait le bonheur des libraires indépendants de la rive-nord.

Avec le projet de loi proposé, le prix du livre continuerait d'être fixé par l'éditeur, mais le rabais sur les livres neufs imprimés et numériques serait limité à 10 % pour les nouveautés pendant neuf mois.

Cette mesure permettrait ainsi aux libraires indépendants de concurrencer les géants de la vente au détail tels que Costco, Walmart et Target qui vendent bien souvent leurs livres à prix réduits.

Selon Luc Lavoie, propriétaire de la Librairie Sainte-Thérèse, il s’agit d’un pas de plus dans la bonne direction, d’autant plus qu’il s’agit d’une vielle demande.

« Maintenant, est-ce que nous aurons la chance qu’il dépose son projet de loi et le fasse accepter avant qu’on aille en élections, c’est le prochain défi », croit-il.

Le propriétaire de la librairie Carcajou de Place Rosemère, Serge Poulin, abonde dans le même sens. « Il s’agit de voir comment ça va cheminer au niveau politique. Tous les partis ne sont pas prêts à appuyer la mesure », rappelle-t-il.

Quoi qu’il en soit, M. Lavoie avoue avoir peu d’espoir. « Et c’est catastrophique parce que la survie de plusieurs membres de l’Association des libraires ne tient pas à grand-chose », constate-t-il.

Cette réalité n’est toutefois pas méconnue du gouvernement. « En proposant un projet de loi d'une durée de 36 mois, on pourra mesurer son impact sur la vitalité des librairies […]. Au terme de cette période, le gouvernement procédera à une évaluation pour décider du maintien de la mesure ou non », a indiqué le ministre.

Assurer la bibliodiversité

Pour les deux libraires contactés, l’annonce de ce projet de loi est une bonne nouvelle parce que « ça rejoint un modèle d’action pour protéger le livre et la bibliodiversité », indique Serge Poulin.

L’objectif est de freiner l’étalement du marché des best-sellers constaté dans la dernière décennie afin que les librairies puissent subsister et faire découvrir le prochain Michel Tremblay ou le prochain auteur étranger émergent.

« Ce sont les librairies qui créent les nouveaux phénomènes littéraires », ajoute Luc Lavoie. On a qu’à penser aux 38 000 titres disponibles à sa librairie et aux 400 000 titres auxquels les lecteurs peuvent avoir accès via son entreprise locale.

 

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