Impact réel dans les Laurentides

Par Fanny Arnaud
Plus de 17 % des demandes d’aide juridique ont été refusées l’an passé dans les Laurentides-Lanaudière. Un chiffre qui devrait diminuer dans les mois à venir.
En effet, depuis le 1er janvier dernier, le seuil d’admissibilité à l’aide juridique a augmenté de 15,3 pour cent. Le seuil est passé de 14 140 $ à 16 306 $.
L’aide juridique est un service public qui permet de faire appel à un avocat ou, plus rarement, à un notaire. Selon ses revenus, la personne bénéficie du service gratuitement ou en versant une contribution financière entre 100 $ et 800 $ appelée le «volet contributif».
Maître Caroline Blache est présidente du Centre communautaire juridique Laurentides -Lanaudière. Elle explique que, au Québec, 200 000 personnes de plus vont avoir accès à l’aide juridique.
«Pour nous, c’est une nouvelle historique, révolutionnaire», dit-elle.
31 000 demandes par an
Dans Laurentides-Lanaudière, 31 000 demandes sont traitées par année dont 5 400 sont refusées.
Ces refus s’expliquent parfois en raison de la nature du dossier, mais, le plus souvent, les personnes ne sont pas admissibles à l’aide juridique ou n’ont pas les moyens de payer le volet contributif.
Me Blache dit qu’il y a un vrai besoin d’aide juridique au Québec depuis plusieurs années et explique cette explosion de la demande par l’accroissement de la population.
«Les gens vont venir sonner à la porte», dit-elle.
Une clientèle différente
Selon le Ministère de la Justice, cette augmentation permet d’inclure la couverture gratuite aux personnes âgées vivant seules et bénéficiant majoritairement du supplément de revenu garanti.
Une nouvelle hausse aura lieu en juin 2015 permettant l’accès à l’aide juridique gratuite aux personnes travaillant à temps plein au salaire minimum.
«Cette hausse contribuera à rendre notre système de justice encore plus humain et plus solidaire», a déclaré le ministre de la Justice, monsieur Bertrand St-Arnaud.
Cependant, en cas d’arrestation ou de détention et quelque soit la situation financière de la personne, il est toujours possible de consulter gratuitement un avocat.
Avec la collaboration d’Henri Prévost