Ce n’est pas une option
Par François-David Rouleau
C’est une expérience difficile que de franchir le seuil de porte d’un salon funéraire pour rendre un dernier hommage à un ami d’enfance.
Surtout lorsque celui-ci a décidé de mettre fin à ses jours avant d’atteindre la trentaine. C’est littéralement tragique. On ne peut comprendre qu’un tel geste soit posé. Il témoigne d’une détresse inhumaine.
Il s’agit d’une épreuve dramatique et dévastatrice pour la famille, les proches et les amis du défunt. Le suicide laisse tant de vide et de questions auxquelles on essaie de trouver les réponses sans y parvenir. C’est terrible. La souffrance est immense pour ceux qui restent.
La semaine de la prévention du suicide venait tout juste de prendre fin quand il a décidé d’écrire une lettre à sa famille et de fermer les yeux pour une dernière fois.
C’est un geste qui porte à réfléchir. Avant d’en arriver là, il y a tellement d’organismes qui peuvent venir en aide. Il me semble qu’il y a toujours une solution à un problème. Le suicide ne devrait même pas être une option.
Il ne faut surtout pas hésiter à parler de ses problèmes. Il suffit de parler avec quelqu’un ou faire appel à l’une des nombreuses ressources disponibles pour ne pas commettre l’acte décisif.
Des chiffres inquiétants
Le Québec présente le taux le plus élevé de décès par suicide des 10 provinces canadiennes. Même si ce taux stagne depuis 2007, il s’élevait à 13,7% par 100 000 habitants en 2011. Près de 1100 personnes s’enlèvent la vie chaque année à travers la Belle province. C’est inquiétant.
En moyenne, selon les statistiques compilées par le ministère de la Santé et des Services sociaux, trois personnes se suicident chaque jour au Québec alors que 76 en font la tentative. Les hommes représentent près de 75% des cas.
Il faut continuer à faire la prévention du suicide au Québec pour mettre un frein à ce problème social et ainsi faire chuter le taux. Et surtout, on ne le dira jamais assez, demander l’aide nécessaire lorsque cette idée traverse l’esprit.
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