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Il forme la police haïtienne depuis 5 mois

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6 mars 2014
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Par Eric Mondou

Citoyen de Rosemère et policier de la Régie intermunicipale de police Thérèse-De Blainville (RIPTB), Patrick Palardy a quitté le Québec en octobre dernier pour Haïti afin d’aller former des policiers locaux sous l’égide des Nations Unies. Le Journal a eu l’occasion de s’entretenir avec lui alors qu’il se trouvait directement dans le petit pays des Antilles.

L’envie d’aller servir en terre étrangère est venue très tôt dans la carrière du sergent Palardy.

« C’est ma première mission. Ça fait quelques années que j’y rêvais. Tôt dans les années 90, je voulais déjà partir en mission », a indiqué l’homme de 43 ans, qui cumule 20 années d’expérience à titre de policier, dont 10 à la RIPTB.

Le 14 octobre dernier, son rêve est devenu réalité. Il a troqué son uniforme de la RIPTB pour celui de la MINUSTAH (Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti), et ce, pour une année complète.

Localisé à Jérémie, le sergent Palardy fait partie d’une équipe composée d’une vingtaine de policiers étrangers. Ces derniers ont le mandat de guider le corps policier local.

« La police haïtienne date de 1994. Les mentalités restent à être formées. On les accompagne, on les guide. Notre rôle n’est pas exécutoire », a-t-il expliqué.

Le collectif de policiers étrangers se charge surtout de faire appliquer les droits de l’homme, des enfants et des femmes, qui ont la réputation d’être fréquemment bafoués dans « la perle des Antilles ».

Quant à lui, Patrick Palardy a le rôle spécifique d’accompagner le Service des enquêtes de la police de Jérémie.

Mosaïque culturelle

Bien qu’il n’ait pas encore complété la moitié de sa mission, le policier estime que l’expérience qu’il a vécue jusqu’à maintenant a été des plus enrichissantes.

« C’est formidable d’avoir la chance de travailler avec des policiers du Chili, des États-Unis, des Philippines, du Bénin, de la Côte d’Ivoire », a-t-il indiqué.

Questionné à savoir si cette mosaïque culturelle pouvait amener son lot d’inconvénients lorsque venait le temps de former les policiers locaux, M. Palardy a répondu sans hésitation que « patience, tolérance et communication étaient de mises ».

« Par exemple, les policiers africains peuvent tolérer des gestes que nous ne pourrions jamais accepter ici. Nous devons par conséquent être tolérants et savoir bien communiquer », a-t-il dit.

Et bien sûr, qui dit Haïti dit dépaysement garanti. Le sergent Palardy est bien servi à ce niveau. « Tout est hors-norme. Tout! Une telle expérience fait assurément grandir une personne », a-t-il mentionné.

Une chose qui est certaine, les cinq derniers mois ont fait prendre conscience à Patrick Palardy que le Québec était fort bien servi au niveau policier.

 

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