Les candidates dans Mirabel unies derrière le maire Bouchard

Par Eric Mondou
Les candidates à l’élection provinciale dans Mirabel unissent leur voix à celle du maire de Mirabel, Jean Bouchard, évoquant que la démolition de l’aérogare serait un véritable affront à l’endroit des gens expropriés.
Préoccupée, la candidate de la Coalition avenir Québec, Sylvie D’Amour, s’est dite extrêmement déçue que la démolition soit devenue une option envisagée par Aéroport de Montréal (ADM).
« Des familles brisées, déchirées, pour que finalement, ça finisse en blocs de béton dans des conteneurs. C’est un échec sur toute la ligne. Et qui en a payé le prix, ce sont les citoyens de Mirabel », a-t-elle indiqué.
Présente dans l’assistance lors du point de presse de Jean Bouchard, la députée sortante de Mirabel, Denise Beaudoin, a une position claire et concise sur la question.
« Je suis absolument contre la démolition. L’aérogare est aujourd’hui un éléphant blanc, mais avec la démolition, ce serait encore pire », a-t-elle indiqué.
Impliquée à l’époque dans les procédures judiciaires menées par les expropriés, Mme Beaudoin, qui est avocate de profession, souhaiterait proposer un moratoire sur la démolition, une idée que partage la candidate de Québec solidaire, Mylène Jaccoud.
« C’est le genre de projet où une consultation publique plus large devrait être menée. Je crois qu’il y a matière à réfléchir plus collectivement pour voir s’il n’y a pas lieu de transformer cette aérogare », a indiqué Mme Jaccoud, précisant que les expropriés devraient même avoir leur mot à dire.
Quoi en faire?
Reste que le gouvernement provincial a peu de pouvoir sur le bâtiment qui est situé sur des terres, qui rappelons-le, sont de juridiction fédérale.
Denise Beaudoin estime néanmoins que les intervenants du milieu peuvent exercer une influence considérable. Et selon elle, l’idée d’aménager sur le site aéroportuaire une gare de train, comme projet connexe à une redynamisation complète du bâtiment, ne doit pas être écartée.
Pour Sylvie D’Amours, il est difficile de proposer quoi que ce soit alors que les compétences de Québec semblent être bien limitées.
« Au niveau politique, c’est bien difficile pour le gouvernement provincial d’intervenir outre que d’amener son support à la ville », a-t-elle souligné.
Au moment de mettre sous presse, le candidat du Parti libéral dans Mirabel, Ismaël Boisvert, n’avait pas rappelé le Journal.