L’ACEF plaide pour un État plus interventionniste

Par Henri Prévost
À la veille des élections générales au Québec, l’ACEF des Basses-Laurentides a émis un communiqué pour inviter la population à choisir une formation politique qui favorisera « une meilleure qualité de vie collective et individuelle ».
« Il faut arrêter de ne prioriser que la rentabilité économique pour tenir compte de la rentabilité sociale des mesures proposées par les partis politiques », affirme Jacinthe Nantel, intervenante pour cette association régionale de défense des droits des consommateurs.
L’organisme incite les électeurs à voter en faveur d’une plus grande intervention de l’État dans notre société. « Lorsque l’État pourvoit aux différents besoins de la population par des services publics abordables, tout le monde en bénéficie, peu importe le niveau de revenus », estime l’ACEF. « L’équité se réalise parce que le financement de ces services - par les impôts - aura été proportionnel aux revenus de chaque citoyen et chaque entreprise ».
Plus de paliers d’imposition
Pour l'ACEF, les impôts sont une bonne chose car, bien administrés, tout le monde en bénéficie en bout de ligne. En revanche, le principe de l’utilisateur-payeur, de plus en plus souvent mis de l’avant aujourd’hui, « va à l’encontre de l’équité et de la justice sociale et crée encore plus de pauvreté », croit l’association.
«Si on instaurait dix paliers d'imposition plutôt que quatre comme en ce moment, cela ferait diminuer les impôts de 87 % de la population tout en garnissant les coffres de l'état de un milliard de dollars ! », soutient Jacinthe Nantel.
« Quand on diminue les impôts, ce sont ceux qui en paient le plus qui bénéficient de cette baisse, c’est-à-dire les plus riches », explique la porte-parole de l’ACEF. « Et quand on choisit de compenser ces baisses d’impôts par des augmentations de tarifs qui s’appliquent à tous – tels que l’électricité, les frais de scolarité et la taxe santé - les plus pauvres écopent », conclut-elle.