L’agrile du frêne menace plus de 5000 arbres
Par Eric Mondou
Ayant fait son apparition à Boisbriand l’automne dernier, l’agrile du frêne, minuscule parasite qui ravage les frênes, fait craindre le pire aux municipalités de la MRC Thérèse-De Blainville alors que plus de 5000 arbres de l’espace public sont menacés d’être infestés.
C’est en octobre dernier que l’Agence canadienne d’inspection des aliments a confirmé la présence de l’agrile du frêne sur le territoire de la MRC.
On avait alors découvert que des frênes de l’île Morris, dans la Ville de Boisbriand, étaient envahis par ce coléoptère.
À la suite de cette découverte, la municipalité s’est donc mise en marche pour classer les quelque 950 frênes qu’il est possible de dénombrer dans son espace public.
« Pour l’instant, on en est à catégoriser les frênes. Est-ce que ce sont des frênes qu’on va garder et qu’on va traiter ou est-ce que ce sont des arbres que l’on devra abattre », a indiqué la porte-parole des communications de la Ville de Boisbriand, Stéphanie Raymond.
Dans son budget annuel, la municipalité a mis de côté une somme de 200 000$, destinée aux traitements de l’agrile du frêne.
« Nous allons traiter les arbres encore en santé de la mi-juillet à la mi-août et commencerons à abattre les arbres gravement atteints dès le mois d’octobre », a-t-elle ajouté.
À Rosemère et Blainville
Bien que les dépistages effectués dans ces deux municipalités n’aient pas encore montré de trace de l’insecte, les villes de Rosemère et Blainville se préparent elles aussi au pire.
À Rosemère, on estime qu’il existe près de 1500 frênes sur le territoire alors qu’on en recense près de 1125 à Blainville.
Par prévention, des pièges ont été installés et de l’écorçage est également fait en cas de doute. Et autant à Blainville qu’à Rosemère, des traitements pourraient commencer à être effectués dès cette année.
Même chose à Bois-des-Filion, qui compte près de 250 frênes sur son territoire public. Pour les traitements préventifs, la municipalité a réservé une somme de 10 000$ dans son dernier budget.
Or, pour chacune des municipalités mentionnées ci-dessus, les chiffres ne tiennent pas compte des arbres situés sur les terrains privés.
Les municipalités veulent sensibiliser les citoyens ayant ce type d’arbres sur leur terrain aux problèmes que pourrait occasionner l’agrile du frêne.
Quant à Lorraine, Sainte-Thérèse et Sainte-Anne-des-Plaines, très peu de frênes sont recensés dans leur espace public.
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