Les familles derrière les Conservateurs

Par Simon Servant
Le projet de loi C-26 que le Parti conservateur du Canada souhaite mettre de l’avant, de rendre publiques les informations sur des délinquants sexuels, n’est pas appuyé de tous, mais les familles des victimes se positionnent derrière celui-ci.
Cela faisait déjà quelques mois que le gouvernement souhaitait mettre sur pied une banque de données publique regroupant les agresseurs sexuels à risque élevé.
Parmi les éléments qui pourraient y figurer se trouvent le nom complet de l’agresseur, son sexe, sa date de naissance, une photo ainsi qu’une description physique, le type d’infractions commises et la municipalité dans laquelle celui-ci réside.
C’est dans cette optique que le gouvernement Harper a déposé, en février, le projet de loi.
Des réactions favorables
Bien que ce dernier suscite la controverse à certains égards, il est accepté de deux familles de la région des Laurentides. C’est le cas de cette résidante de Saint-Janvier, dont la jeune fille a été la victime d’un agresseur.
« Je suis entièrement d’accord avec ce projet, a-t-elle confié. Ces gens ne sont pas assez punis. Je croyais qu’ils les mettaient en prison tout de suite, mais non, ils retournent dans la société et peuvent fêter Noël alors que nous, nos vies sont brisées. »
Cette loi vise à protéger les potentielles victimes et informer les parents des personnes qui composent leur environnement. En rendant publique l’identité de ces délinquants sexuels, leur sécurité pourrait également être compromise. Plusieurs cas ont été recensés où ils avaient eux-mêmes été victimes d’assaillants.
Bien que les divers Services de police de la région refusent de commenter ce dossier, cette mère d’une victime de Blainville ne croit pas que ces agresseurs méritent un traitement de faveur.
« On ne souhaite pas de mal à qui que ce soit, mais ils devraient payer leur dette en société. Actuellement, ils sont nourris, logés et n’ont pas à subir le jugement des autres. On le dit souvent, les agresseurs sont souvent plus protégés que les victimes », a-t-elle indiqué.
Statistiques
Il y a quelques semaines, le Journal de Montréal a publié un reportage montrant que dans la région s’étendant de Sainte-Anne-des-Plaines à Saint-Placide et de la rivière-des-Mille-îles à Saint-Janvier, une trentaine de délinquants sexuels avaient été accusés ou coupables de méfaits.