La députée Freeman questionne le gouvernement sur l’avenir de l’aérogare

Par Simon Servant
Alors que l’avenir de l’aérogare de Mirabel était au cœur des discussions pendant la dernière campagne électorale provinciale, voilà maintenant qu’entre les murs de la Chambre des communes, à Ottawa, son sort fait également jaser.
C’est la députée du Nouveau Parti démocratique (NPD) dans la circonscription d’Argenteuil-Papineau-Mirabel, Mylène Freeman, qui a interpellé le gouvernement conservateur à ce sujet, lors de la période de questions du 9 avril dernier.
« L’aérogare de Mirabel pourrait devenir un moteur économique pour toute la région, a rappelé la députée. Aéroports de Montréal (ADM), qui gère l’édifice, envisage plutôt de le démolir. Les élus locaux et la communauté d’affaires réclament qu’on utilise cette installation pour dynamiser l’économie de la région, mais quels sont les plans de la ministre des Transports pour cette importante infrastructure? »
À la recherche de réponses, Mme Freeman estime que la population de Mirabel n’est pas assez impliquée dans le processus décisionnel entourant l’aérogare. Celui-ci est toujours la propriété du gouvernement fédéral et son démantèlement fait encore partie des plans d’ADM.
« C’est Ottawa qui aura le dernier mot dans ce dossier. Il est impératif que les conservateurs soient à l’écoute de notre région et qu’ils envisagent tous les scénarios de développement possibles, plutôt que de tout simplement approuver un démantèlement », a conclu la députée du NPD.
Réplique
La ministre des Transports du Canada, Lisa Raitt, a tôt fait de montrer les intentions de son gouvernement dans ce dossier et en a profité pour rappeler que la décision ne leur revenait pas uniquement.
« L’Administration portuaire de Montréal prendra la décision qui s’impose concernant l’aérogare. Nous avons eu des conversations avec leurs intervenants, afin de savoir ce que nous ferons de cette infrastructure, mais nous attendons leur rapport », a-t-elle expliqué.
Rappelons que depuis 2004, l’aéroport de Mirabel ne sert plus pour les vols passagers. De nombreuses solutions ont été amenées, sans jamais être mises de l’avant.