L’aérogare pourrait devenir un centre de foires

Par Eric Mondou
L’aérogare de Mirabel pourrait être convertie en Centre de foires international et y accueillir tous les deux ans le Salon international de l’aéronautique. C’est du moins ce que souhaite la Société de gestion Montréal-Mirabel, organisme à but non lucratif créé pour réfléchir à l’avenir du bâtiment.
Déterminé à trouver une nouvelle vocation à l’aérogare, le maire de Mirabel, Jean Bouchard, fait partie de ce groupe de personnes ayant soumis l’idée à Aéroport de Montréal (ADM), gestionnaire du site.
« L’aérogare pourrait devenir un centre de foires. Mais à cela pourrait y être annexé un centre de recherche et de haute technologie en aéronautique », a confié le maire de Mirabel.
M. Bouchard estime qu’il existe une demande importante au Québec pour ce type de centre. Et selon lui, les 550 000 pieds carrés inutilisés du site aéroportuaire s’y prêtent parfaitement.
« Des centres de foires, il en existe au Québec. Il y en a un de 150 000 pieds carrés qui a été construit récemment à Drummondville, et ce, au coût de 30 M$. La mise aux normes de l’aérogare nécessiterait quant à elle des coûts évalués entre 20 et 25 M$. Un tel centre à Mirabel pourrait être le plus important au Québec, voir au Canada », a-t-il indiqué.
Salon international de l’aéronautique
Si cette idée semble intéressante aux yeux de la Société de gestion Montréal-Mirabel, c’est que les organisateurs d’un événement majeur semblent déjà avoir l’œil sur le site aéroportuaire de Mirabel.
En effet, le Salon international de l’aéronautique de Paris - Le Bourget serait intéressé à tenir son rassemblement tous les deux ans sur le site abandonné de Mirabel.
« Nous avons une écoute très sérieuse de la part du Bourget en France. Les Européens souhaiteraient avoir ce même genre d’événement, mais en sol nord-américain », a dit le maire faisant référence au célèbre salon français auquel les géants de l’industrie aéronautique se réunissent à chaque deux ans.
Ce salon pourrait être dédié selon M. Bouchard aux sous-traitants du domaine. D’ailleurs, les discussions seraient déjà entamées avec les entreprises locales telles que Bombardier, Pratt et Whitney et Bell Hélicoptère afin de connaître leur intérêt pour ce type d’événement.
Intérêt de la part d’ADM
Le maire Bouchard croit qu’ADM démontrerait un intérêt au projet tel que présenté.
« ADM trouve l’idée bonne, mais ça revient toujours à la question de sa rentabilité. C’est ce que nous voulons démontrer dans l’étude de faisabilité que nous sommes en train de préparer », a-t-il dit.
La conseillère en communications d’ADM, Marie-Claude Desgagnés, a indiqué que l’avenir de l’aérogare serait des discussions lors de l’assemblée annuelle publique tenue jeudi, à Montréal.