Le maire de Mirabel persiste et signe

Par Henri Prévost
Malgré les sérieux doutes soulevés par ADM au sujet de la viabilité d’une nouvelle vocation pour l’ancienne aérogare, le maire de Mirabel demeure confiant de convaincre la société aéroportuaire de surseoir à son projet de démolition du bâtiment.
Selon Jean Bouchard, au-delà du centre de foires international que le groupe SOGEMM souhaite implanter à cet endroit, il faut tenir compte de « tout ce qui va se greffer autour ».
Le maire évoque l’implantation de centres de recherche et d’autres entreprises reliées au créneau du transport, notamment celui de l’aéronautique.
Quant au rejet par l’Association des industries aérospatiales du Canada de collaborer à un éventuel Salon de l’aéronautique qui serait présenté au futur centre de foires de Mirabel, Jean Bouchard craint que celle-ci s’en morde les pouces. « Si eux n’embarquent pas, d’autres vont embarquer », dit-il, en parlant de l’intérêt manifesté à cet égard par d’éventuels partenaires étrangers.
1 $... mais tout ce qui vient avec!
Tout en confirmant qu’ADM a offert de céder pour 1 $ l’ancienne aérogare, le maire souligne que cette proposition « vient avec tout ce qui s’en suit », notamment les coûts de la mise aux normes du bâtiment, évalués à 27 M$ par la société aéroportuaire. Certains pourraient qualifier ce « cadeau » d’empoisonné...
Jean Bouchard se réjouit par ailleurs des nombreux appuis aux démarches du groupe SOGEMM, notamment ceux des députés du PQ de la région et de leurs collègues de la CAQ, qu’il doit justement rencontrer vendredi. « Au-delà de la partisanerie, c’est un beau projet qu’on peut tous travailler ensemble », croit le maire de Mirabel.
Soulignons que, pour la ville de Mirabel, la démolition de l’aérogare entraînerait une perte de 589 000 $ en revenus de taxes.