Les négociations trainent en longueur

Par Carole-Anne Jacques
Des travailleurs syndiqués de Sainte-Thérèse se sont présentés, le 5 mai dernier, au Conseil de ville, afin de demander à la mairesse de reconnaître le travail des employés municipaux à sa juste valeur.
Le président du syndicat, M. Daniel Gauthier a profité de l’occasion pour interpeller la mairesse, Mme Sylvie Surprenant sur la qualité des services rendus aux résidents de la ville. Un récent sondage mené auprès de la population révèle un taux de satisfaction de 93 % en lien avec les services rendus.
M. Gauthier rappel que, dans le rapport sur la situation financière de 2013, la mairesse avait souligné être animée du souci constant de mettre à profit l’expertise des employés municipaux, afin que soient gérés à l’interne et au meilleur coût possible bon nombre de projets.
« Sainte-Thérèse a décidé de limiter la sous-traitance dans son offre de services aux citoyens. On sait que le recours à la sous-traitance vient souvent affecter les services directs à la population et, dans bien des cas, augmenter la facture », a fait savoir le vice-président de la Fédération des employées et employés des services publics FEESP-CSN, M. Yvon Godin.
Les représentants du syndicat soutiennent être en accord avec cette position de la ville. Mais interpelle la mairesse afin de savoir si, « dans ce contexte, que des conditions de travail concurrentielles et une rémunération décente, ainsi qu’une sécurité financière à la retraite s’imposent à l’égard des employés. »
En attente d’un projet de loi
Le point sur lequel les deux partis ne s’entendent pas est le régime de retraite.
La mairesse Surprenant soutient qu’il est important d’identifier les solutions puisque les paramètres ont changé, mais attend que le projet de loi provincial voit le jour avant de s’avancer sur le sujet. « Les gens étudient plus longtemps, ils commencent à travailler plus tard et l’espérance de vie est plus grande, il faut donc adapter les régimes de retraite aux besoins financiers. Cependant, il s’agit d’une loi provinciale. Il faut trouver une approche réaliste afin que tous soient satisfaits de la convention collective.»
Pour sa part, M. Gauthier croit qu’il est possible de négocier l’aspect du régime de retraite à l’interne. « Nous ne vivons pas la même réalité que les villes de Montréal et de Québec. Le projet de loi cible principalement ces deux municipalités. Nous demandons simplement une équité avec les autres employés de la ville. »
Négociations
La dernière rencontre à la table des négociations était en février dernier. Le 6 mai, le syndicat des employés de la ville a annulé la rencontre puisque la ville demeure sur sa position. « Il n’y a aucun changement du côté de la ville, c’est la raison pour laquelle nous avons annulé la rencontre », a mentionné M. Gauthier.
Depuis décembre 2011, les deux partis se sont rencontrés à onze reprises. Pour le moment, aucune date de rencontre n’est prévue. Les cols bleus et les cols blancs vont continuer d’afficher leur couleur en guise de mécontentement.