Les gens du Bourget emballés par le potentiel de l’aérogare

Par Eric Mondou
Rencontrés la semaine dernière sur le lieu du site aéroportuaire, les organisateurs du Salon international de l’aéronautique du Bourget ont quitté Mirabel « très emballés par le potentiel de l’aérogare », selon les dires du maire Jean Bouchard.
Déterminé à sauver le bâtiment abandonné d’une éventuelle démolition, le maire de Mirabel semblait fort satisfait du premier contact qu’il avait eu avec des membres de la célèbre foire aéronautique française.
« C’est tellement positif. Les gens sont emballés. L’immeuble (aérogare) qu’ils ont vu a un énorme potentiel et est voué à devenir un Centre de foires. À partir de ça, tout est possible », a-t-il indiqué.
À la suite des discussions tenues avec les gens de l’industrie européenne, la Société de gestion Montréal-Mirabel (SOGEMM) s’est toutefois repositionnée quant au type d’événements que pourrait accueillir le Centre de foires.
Ce sont les créneaux civil et commercial du domaine de l’aviation qui seraient maintenant visés. D’autant plus que Montréal abrite les sièges sociaux de quelques organisations internationales d’envergure de cette sphère, dont celui de l’Organisation de l’aviation civile internationale.
« On a changé notre position. Nous ne voulons pas froisser l’industrie aéronautique canadienne qui nous a fait savoir qu’elle n’était pas trop enthousiaste à l’idée de tenir un salon à Mirabel. Il y a peut-être trop de salons dans le monde. Or il existe un marché pour l’aviation civile et commerciale. De tels événements, il n’y en pas », a-t-il déclaré.
À titre d’exemples, le maire évoque les thèmes de la sécurité civile et des nouvelles technologies pour illustrer les nouvelles visées du groupe impliqué à sauvegarder l’aérogare.
Appuis des gouvernements
Pour l’instant, la SOGEMM s’affaire à peaufiner l'étude de faisabilité afin de démontrer à Aéroport de Montréal (ADM) qu’un tel projet pourrait être rentable.
Elle souhaite également prouver à ADM que les coûts de 25 M$ qu’il a lui-même avancés pour mettre au goût du jour l’aérogare sont sans doute exagérés.
En outre, le maire Bouchard se dit convaincu que viendront en temps et lieu les appuis nécessaires des gouvernements provincial, et surtout fédéral.
« Je suis assez optimiste de croire que le gouvernement fédéral finira par dire à ADM que c’était à eux d’entretenir le bâtiment et que, devant ce beau projet de développement économique et de création d’emplois, c’est à eux de mettre la main dans leurs poches », a-t-il indiqué.
ADM a laissé entendre que le contrat de démolition de l’aérogare pourrait être accordé le 16 septembre prochain. Le gestionnaire a également proposé à la SOGEMM de lui céder l’aérogare pour la somme symbolique de 1$.