Les cols bleus et les cols blancs s’impatientent

Par Simon Servant
Les cols bleus et cols blancs de la Ville de Sainte-Thérèse se sont présentés au conseil de municipalité, le lundi 2 juin, afin de réitérer leur mécontentement devant l’impasse des négociations entre les deux parties.
Sans convention collective depuis maintenant presque trois ans, ces derniers ont interpellé la mairesse de la municipalité, Sylvie Surprenant, sur ce dossier qui traîne en longueur. La Ville multiplie les projets sans toutefois leur donner raison sur certaines demandes.
« Nous ne sommes pas contre le développement de Sainte-Thérèse, bien au contraire ! Cependant, le travail colossal que nous accomplissons doit être considéré à sa juste valeur et nous devrions pouvoir bénéficier de conditions de travail décentes comme la sécurité une fois la retraite venue », a lancé Daniel Gauthier, le président du syndicat, durant l’assemblée du conseil.
Selon ce dernier, la municipalité disposerait d’un budget de 50 millions de dollars, et ce, en grande partie en raison du travail de ses employés, qui en permet la réalisation.
« Des investissements importants pour solidifier les murs de l’hôtel de ville, je veux bien, a lancé la présidente du conseil central des Laurentides, Louise Jetté, mais il faut aussi que la ville agisse pour solidifier sa main-d’œuvre, car sans elle, rien n’est possible. »
Persévérance
Le syndicat, qui représente plus de 160 travailleuses et travailleurs, assure que la localité n’est pas sortie de l’auberge si elle refuse de tendre l’oreille à ses demandes.
« Sainte-Thérèse devra s’y faire, car nous nous manifesterons auprès d’elle de ses citoyens tant qu’elle ne voudra pas discuter sérieusement avec les travailleurs. Nous irons jusqu’au bout de cette négociation, que la mairesse se le tienne pour dit », a affirmé Yvon Godin, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics.
Depuis déjà quelques mois, les employés représentés par le syndicat ont affiché les couleurs de la CSN sur les véhicules municipaux, en guise de protestation.