Des odeurs qui dérangent
Par Eric Mondou
Aux prises avec de fortes odeurs émanant d’entreprises situées chez elles, les municipalités de Blainville et Boisbriand ont entrepris des procédures judiciaires afin que Stablex Canada inc et Desco cessent leurs émissions nuisant à la qualité de vie de leurs citoyens.
Située sur le boulevard industriel à Blainville, Stablex Canada inc. est spécialisée dans le traitement des résidus inorganiques.
Depuis plusieurs années que les odeurs émanant de son usine incommodent les citoyens qui vivent à proximité. Et malgré les travaux réalisés par l’entreprise pour mettre fin aux désagréments, la situation perdure.
Le conseil municipal a donc décidé de mandater ses procureurs d’entreprendre les démarches nécessaires afin d’obliger l’entreprise à se conformer aux conditions du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.
« Stablex Canada Inc. n’est pas d’accord avec les conditions exigées par le ministère. De notre côté, nous voulons que les conditions restent les mêmes et que l’entreprise élimine une fois pour toutes les odeurs nauséabondes qui persistent autour du site. Nos avocats feront donc les représentations nécessaires pour assurer le respect des conditions dans le but d’enrayer les odeurs. Il en va de la santé publique des résidents environnants et de leur qualité de vie », a déclaré via un communiqué de presse le maire Richard Perreault.
Du côté de Boisbriand
Un recours similaire a été entrepris par la Ville de Boisbriand à l’endroit de Desco, entreprise spécialisée dans la transformation de la viande située sur la rue Prévost.
La municipalité a mandaté la firme d’avocats Dunton Rainville pour prendre tous les moyens appropriés, incluant l’injonction provisoire et permanente et le recours pour outrage au tribunal, pour que la société respecte la loi.
« Si on s’en va en outrage au tribunal, c’est parce que nous avons déjà un jugement. Nous voulons que ce jugement soit respecté », a indiqué la mairesse Marlene Cordato lors de la séance de conseil, mardi soir.
Le 27 août 2013, la Ville avait entrepris des procédures judiciaires afin de faire cesser l’émission des odeurs nauséabondes de Desco. Plusieurs citoyens étaient venus se plaindre des odeurs nauséabondes lors de la séance mensuelle tenue quelques jours auparavant.
En entrevue avec l’Écho de la Rive-Nord, le propriétaire de Desco, Guy Chevalier, avait mentionné ne pas comprendre les actions posées contre son entreprise, car les odeurs, selon lui, ne provenaient pas de ses bâtiments.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.