La très grande majorité des véhicules achetés au Québec sont usagés. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce phénomène qui n’est pas étranger au reste du Canada. L’industrie subit les contrecoups de la force de l’économie et il n’est pas surprenant de constater que dans les périodes difficiles, les consommateurs limitent leurs achats. Par contre il est plus surprenant d’appendre que le pourcentage d’achat de véhicules usagés ne cesse d’augmenter, malgré une économie maintenant plus favorable.
Selon la SAAQ, 1 268 147 véhicules ont changé de main en 2013 et de ce nombre, 73% sont des véhicules usagés versus 27% pour les véhicules neufs. Cette proportion importante est en hausse depuis plus de dix ans alors que les ventes d’automobiles neuves ont eu plusieurs difficultés. Toujours selon la SAAQ, l’âge du parc automobile est aussi en hausse depuis les années 90, se situant maintenant à 7,2 ans. La qualité des véhicules sur la route est un facteur important pour justifier cette hausse de la durée de vie des véhicules.
Le prix de détail moyen pour un véhicule neuf au Québec est de 31 069$ alors qu’il est de 15 171$ pour les véhicules usagés selon
DesRosiers Automotive. L’achat d’un véhicule usagé se fait à 39% auprès de vendeurs indépendants, 37% entre particuliers et 24% chez un concessionnaire de véhicules neufs offrant aussi des véhicules usagés.
Il y a donc plus de véhicules usagés en bon état sur la route et à moindre prix que les automobiles neuves. À ce facteur important s’ajoute la qualité de l’offre d'automobiles usagées.
L’industrie de l’automobile usagée a beaucoup amélioré ses pratiques durant la dernière décennie et plus. Les principaux freins pour l’achat d’un véhicule usagé selon le directeur des ventes chez Hgrégoire concernent l’état de l’
auto à vendre, le fait d’avoir affaire à une automobile accidentée ou que le kilométrage est trompeur. Heureusement, l’industrie compte plusieurs joueurs certifiant l’état des véhicules et proposant des garanties de satisfaction. Ces éléments jouent un rôle important dans l’augmentation des ventes de véhicules usagés.
D’un autre côté, les nombreux rappels effectués par les grands constructeurs automobiles ont pesé lourd dans la balance. Toujours selon Hgrégoire, aussi propriétaire de deux concessionnaires, les réparations sur les véhicules neufs peuvent même dépasser parfois celles d’un véhicule usagé. Les automobiles neuves ne sont donc plus la garantie d’une paix d’esprit, même si ces dernières demeurent tout de même très fiables.
Les consommateurs peuvent donc acheter pour beaucoup moins cher une voiture usagée ayant d’excellentes garanties, une inspection certifiée et dans un choix très large. On remarque aussi une demande pour des automobiles de luxe que certaines personnes préfèrent acquérir usagées plutôt que d’aller vers une automobile neuve de moindre gamme, pour la même dépense.
Source: collaborateur invité
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