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Blainville

L'invasion de chevreuils fait encore jaser

durée 18h03
21 janvier 2015
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Simon Servant
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Par Simon Servant, Journaliste

Environ une dizaine de mois après avoir exprimé son mécontentement au conseil municipal, un regroupement de citoyens du quartier Fontainebleau, à Blainville, revient à la charge dans le dossier concernant l'invasion de chevreuils.

Depuis déjà trois ans, des résidents des quartiers de la Renaissance et Fontainebleau ont constaté que plusieurs chevreuils venaient faire des ravages dans leur cour arrière. Voyant que la situation ne se réglait pas, ils ont imploré la Ville d'agir, ce qu'elle a fait.

Au printemps dernier, la municipalité a accordé un premier mandat à GPF-Faune dans le but d'identifier des pistes de solution. La firme s'est ensuite rendue chez certains citoyens afin de constater les dégâts. Finalement, un plan d'action a été mis en œuvre et est toujours en cours à l'heure actuelle.

Toutefois, malgré les améliorations notées, le regroupement, mené par Mélanie Charette, se dit déçu de voir que les experts arpentent la forêt sans nécessairement entendre les voix des citoyens.

"La semaine dernière, j'ai vu que la Ville avait envoyé quelqu'un faire des observations. J'ai décidé d'enfiler mes raquettes et de l'accompagner. On le répète souvent, personne n'est mieux placé que nous pour comprendre la problématique et connaître la forêt. Ils ont beau embaucher des firmes, personne ne vient sonner à notre porte", a lancé Mme Charette.

Poursuite du plan initial

De l'autre côté, la municipalité affirme qu'elle a agi et qu'elle agit encore dans les règles de l'art. Cette dernière ajoute que le plan d'action se poursuivra tant et aussi longtemps qu'il y aura des améliorations.

"À la suite des recommandations de la firme GPF-Faune, nous avons utilisé, à l'automne, des patrouilles canines et de l'épandage d'urine de coyote. Tel que convenu, nous avons recommencé les patrouilles, dans la semaine du 12 janvier, et elles se poursuivront jusqu'à la mi-février", a mentionné le maire, Richard Perreault, lors du dernier conseil municipal.

Celui-ci ajoute qu'à partir de cette semaine, la municipalité veut améliorer son plan afin d'offrir un service personnalisé aux résidents des quartiers touchés.

Remettre une partie du blâme

D'emblée, lorsque le sujet a été soulevé au conseil de ville, mardi, M. Perreault a remis une partie du blâme à certains citoyens qui, par le passé, avaient nourri ces chevreuils et les avaient attirés dans la pochette des ravins de Fontainebleau.

Le maire a également souligné le fait qu'une partie des citoyens touchés n'avaient pas pris les mesures nécessaires afin d'éloigner les cerfs de Virginie de leur territoire. GPF-Faune a d'ailleurs constaté que les bêtes ne s'étaient pas aventurées aux endroits protégés.

"Il existe plusieurs moyens pour les éloigner, mais ceux-ci doivent être multiples et concertés entre les voisins afin d'être efficaces. On parle ici d'installation de clôture, de protection ou d'épandage de répulsifs. Un guide a été envoyé à près de 500 citoyens afin de faire connaître ces moyens et un atelier a également été offert par la firme", a-t-il commenté.

Cette partie du blâme ne fait cependant pas plaisir à quelques résidents impliqués dans le mouvement de Mme Charette. L'un d'entre eux, Eddy Pelletier, réside à cet endroit depuis 17 ans et n'avait jamais eu de problème de la sorte avant le développement du quartier Chambéry.

"Nous ne pouvons pas demander de clôturer toutes les maisons. Cette situation est extrêmement frustrante. Pour ma part, après 17 ans au même endroit, je crois qu'avant le déboisement du secteur Chambéry, il n'y avait pas cette problématique. La municipalité a elle aussi une responsabilité en tant qu'organisme de développement et elle a fait des actions qui ont causé des déplacements", a-t-il soutenu.

La Ville a beau répéter qu'elle ne peut être tenue responsable pour toutes les manifestations observées sur les propriétés, mais entre-temps, quelques chevreuils ont décidé d'aller au-delà des limites de la forêt et de s'aventurer dans les rues de Blainville.

commentairesCommentaires

3

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  • TB
    ti-bébé
    temps Il y a 10 ans
    Evidemment on construit de plus en plus et on les chasse de leur habitat naturel.

    C'est plate mais il ne faut pas les nourrir.
  • X
    Xle4
    temps Il y a 10 ans
    Ce n'est pas une invasion de chevreuils dans un quartier d'habitations mais une invasion d'humains dans le milieu naturel de vie des chevreuils !

    Cela me fait penser aux gens qui construisent à côté d'un aéroport puis qui chialent pour le bruit par la suite!

    J'habite dans une municipalité dont la devise est "une nature accueillante" et voir des animaux sauvages est une richesse que cela soit des chevreuils, des orignaux, des ours, des ratons-laveurs, des castors, des loups, des castors, des marmottes....
  • CEC
    citoyenne en colère
    temps Il y a 10 ans
    Avant d'être vos belles et grande maison c'étais leur maison..LA FORET!!!! nous n'arretons pas de détruire leur habitat c'est un peu normal qui essaye de trouve de la nourriture et refuge...Au lieu d'essayer de les éliminer....ESSAYONS DONC DE VIVRE ENSEMBLE BORDEL
AFFICHER PLUS AFFICHER MOINS

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