Grève contre l'austérité
Le Collège Lionel-Groulx évite une grève de deux semaines
Les étudiant(e)s du Collège Lionel-Groulx ont voté en majorité, mercredi après-midi, contre une grève de deux semaines qui se serait échelonnée du 23 mars au 7 avril.
Plus de 2200 étudiant(e)s ont fait entendre leur voix dans le gymnase double de l'établissement collégial. Une autre salle avait été aménagée à cet effet, car l'espace s'était fait plutôt rare.
Par une majorité d'environ 500 voix, le camp du contre s'est élevé, faisant en sorte que le collège continuera ses activités habituelles la semaine prochaine, et ce, malgré les mobilisations de d'autres universités et cégeps.
Trois journées de grève ont cependant été votées, après le départ de plusieurs centaines d'étudiants. Il s'agit du 23 et 26 mars ainsi que le 1er mai.
Assemblée mouvementée
Les étudiants massés dans les salles étaient prêts à délibérer pendant plusieurs heures. Dans certains cégeps, les assemblées ont duré plus de cinq heures, mais ce ne fut pas le cas à Lionel-Groulx.
Faisant alterner hommes et femmes au micro, le président de l'assemblée a dû se résigner à accepter les demandes du quorum, qui a statué sur une plénière de 30 minutes concernant la grève avant de finalement sauter un point pour passer au vote de grève.
Sur place, certains ont exprimé leur mécontentement, soulignant que des informations étaient manquantes au sujet des tenants et des aboutissants de la grève et de ce qu'elle impliquait.
Un étudiant a d'ailleurs pris le micro et a sommé ses comparses de faire un examen de conscience, affirmant que ceux-ci n'étaient pas prêts à « rester jusqu'à minuit » afin de prendre une décision éclairée, mais qu'ils étaient prêts à attendre quatre années à voir un gouvernement « leur rire au visage ».
Malgré ces quelques élans, il n'y a pas eu d'incidents notoires, si on souhaite faire un parallèle avec le printemps érable de 2012.
Message différent
La situation de 2015, qui constitue une grève sociale, ne semble pas rallier autant la cause que celle de 2012, dont l'enjeu principal portait sur les droits de scolarité, qui touchent directement les étudiants.
Aux dires de quelques-uns ayant voté contre la grève, ce sont les inquiétudes entourant les conséquences sur leurs études qui ont motivé leur choix et non pas nécessairement leur appui à l'austérité et aux différentes coupures.
À ce jour, dans l'ensemble de la province, plus de 38 000 étudiants ont confirmé leur participation à la grève. Ceux et celles qui souhaitent manifester leur opposition aux politiques d'austérité peuvent tout de même le faire, car une manifestation est prévue le 2 avril prochain, à compter de 13 h, au Square Victoria. Le Collège Lionel-Groulx en fera partie puisqu'il s'agit d'une journée pédagogique.
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