Collège Lionel-Groulx
La direction en a assez des compressions budgétaires
La récente annonce de d'autres compressions budgétaires dans le réseau collégial inquiète les autorités du Collège Lionel-Groulx, qui ont tenu un point de presse, lundi.
Le dépôt du budget du gouvernement libéral, le 26 mars dernier, a été accueilli comme une autre claque au visage de Michel Louis Beauchamp, directeur général du collège, et Jean Poitras, président du conseil d'administration.
Le ministre de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et ministre responsable du Loisir et du Sport, François Blais, a réitéré les compressions budgétaires, qui se traduiront par une coupure de 1,8 M $ pour le Collège Lionel-Groulx. Il est question de 800 000 $ pour l'année financière se terminant le 30 juin 2015 et de 1 M $ supplémentaire pour 2015-2016.
« C'est incontestable, il y aura des impacts à ces compressions budgétaires. C'est la septième compression que nous subissons. Nous serons dans l'obligation de ne pas remplacer certains départs à la retraite, ce qui aura tôt ou tard des répercussions sur nos opérations. Nous devrons mettre fin à certains projets spécifiques où des emplois non permanents seront compromis. De plus, la réduction récurrente de nos dépenses, depuis 2011, entraînera inévitablement des conséquences sur les services aux étudiants », a souligné M. Beauchamp.
Ce dernier en avait long à dire sur le sujet, lui qui a tenu à rappeler que les trois dernières coupures budgétaires de juin 2014, novembre 2014 et juillet 2015 sont encore à mettre en œuvre.
« Le gouvernement en parle comme si c'était derrière nous et ces mesures d'extrême rigueur vont trop loin trop vite. »
Miser sur l'avenir
Par ailleurs, les membres du conseil d'administration du Collège Lionel-Groulx seront saisis, lors de la séance du conseil d'administration du 28 avril prochain, d'une résolution visant à dénoncer la pertinence, l'ampleur et les effets réels de telles compressions budgétaires imposées par le gouvernement du Québec.
M. Poitras se questionne quant à lui sur la priorité accordé à l'enseignement collégial par le gouvernement du Québec. Il ajoute que les gestionnaires ont fait tout en œuvre pour rationaliser les coûts d'opération.
« Vous savez, le gouvernement devrait comprendre que d'investir en éducation c'est aussi investir dans la qualité de vie de nos concitoyens, dans le développement de notre jeunesse et dans la place que peut jouer le Québec dans le monde », a-t-il conclu.
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