Le personnel de la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles manifeste son indignation au conseil des commissaires
Communiqué:
Les quatre syndicats représentant l’ensemble du personnel travaillant à la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles (CSSMÎ) : le Syndicat de l’enseignement des BassesLaurentides (SEBL), le Syndicat du personnel de soutien de la Commission scolaire de la Seigneuriedes-Mille-Îles (SPS CSSMÎ-CSN 0908-063), le Syndicat du personnel de soutien manuel (SCFP 4296) et le Syndicat des professionnelles et professionnels Laval-Rive-Nord (SPPLRN-SCFP 5222) s’unissent afin de dénoncer les offres patronales méprisantes et les compressions budgétaires récurrentes faites par le ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MEESR).
Depuis plusieurs années, le personnel travaillant à la CSSMÎ doit composer avec des conditions de travail difficiles engendrées par un sous-financement chronique de l’école publique. On leur demande de toujours faire plus avec moins : moins de ressources, moins de personnel, moins de services, moins de soutien, mais plus de réussite éducative.
« Les demandes patronales, dans le cadre des présentes négociations, sont clairement orientées dans le seul but d’économiser sur le dos des élèves et du personnel de l’éducation. Ces demandes touchent de plein fouet les ressources dédiées aux élèves les plus vulnérables alors que la Commission scolaire nous demande sans cesse d’augmenter nos taux de réussite », a affirmé Sylvie Turgeon, présidente du SEBL.
« Nous rencontrerons une démotivation du personnel avec ces coupures qui nous donneront l’impression d’un travail inachevé par manque de temps ou de moyens. Nous serons ramenés à un rôle de pompiers. Nous vivons au quotidien avec les élèves qui seront notre société de demain; nos décideurs doivent en tenir compte », a déclaré Stéphane Nadeau, président du SPS CSSMÎ-CSN 0908- 063.
De son côté, le président du SCFP 4296, Martial Durocher, qui représente les quelque 300 employés de soutien manuel (concierges, ouvriers spécialisés et ouvriers d’entretien) de la CSSMÎ, précise que depuis déjà un certain temps, dû au sous-financement, l’entretien des bâtiments se fait au strict minimum. Or, par ces temps d’austérité, l’employeur nous annonce qu’il diminuera une fois de plus le budget alloué à l’entretien des bâtiments, si bien que nous risquons d’être en deçà du seuil minimum de salubrité.
Nul doute que le sous-financement quant à l’entretien des bâtiments aura un impact direct sur le service à l’élève. Pensez-y, lorsqu’une école sera dans l’obligation de fermer pour insalubrité ou pour des problèmes d’ordre fongique, ce sont nos élèves, nos enfants, vos enfants qui écoperont! De plus, les services dispensés par le personnel professionnel connaissent actuellement une stagnation alors que les besoins en prévention, en dépistage, en intervention et en planification augmentent en même temps que le nombre d’élèves en difficulté.
Toutefois, pour l’an prochain, ce personnel se trouve confronté à une insoutenable attente causée par le flou ministériel. Ne sachant pas encore quels services seront touchés par les compressions, les professionnels craignent que cela ait un impact considérable sur la planification de leurs activités et ouvre le chemin à des décisions improvisées. Cela semble le cas pour l’annonce de la fermeture des services Répit-Transit du primaire et du secondaire et de Déclic qui profitent aux élèves les plus vulnérables.
D’ailleurs, la CSSMI se garde une possibilité de rouvrir Répit-Transit au secondaire en cours d’année si la conjoncture le permet, mais sans égard au fait que le contexte commandera alors l’embauche d’un personnel précaire et débutant pour des bénéficiaires demandant des interventions parmi les plus pointues. C’est ce type de décision qui perturbe le climat dans chacun des milieux. Le SEBL, le SPS CSSMÎ-CSN 0908-063, le SCFP 4296 et le SPPLRN-SCFP 5222 représentent les quelque 7000 employées et employés de la CSSMÎ.
Source: SEBL
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