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Étude de McAfee

Réseaux sociaux: 57 % des jeunes Québécois ont déjà subi du cyberharcèlement

durée 10h24
6 septembre 2022
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Par La Presse Canadienne

Plus de la moitié (57 %) des Québécois de 10 à 18 ans ont déjà subi de la cyberintimidation, selon une étude commandée par l'entreprise de protection en ligne McAfee.

Ce ne sont pourtant que 22 % des jeunes Québécois qui sont allés chercher de l'aide. Un autre 22 % disent avoir au contraire dissimulé la situation à leurs parents.

«C'est pour ça qu'il est important ― et c'est ce que nous recommandons aux parents ― d'essayer de maintenir un environnement ouvert pour que l’enfant puisse vraiment rapporter ce type d’événements et permettre aux parents de réagir face à ce type d’actions», a affirmé le porte-parole de McAfee Lam Son Nguyen. Et ce, «à partir de 10 ans», ou de l'âge auquel ils reçoivent leurs premiers appareils connectés.

Ce sont 78 % des parents québécois qui ont dit prendre des mesures concrètes pour protéger leur enfant, contre 85 % à l'échelle mondiale. Ces mesures incluent la discussion (66 %), la surveillance des appareils électroniques (53 %), un entretien avec la direction de l'école (28 %), la thérapie (11 %) et le changement d'école (8 %).

Le Far West des réseaux sociaux
Les chiffres québécois peuvent sembler grands, mais le taux d'enfants intimidés en ligne est toutefois moindre que les moyennes canadienne (60 %) et mondiale (63 %).

Au Canada, les enfants rapportent surtout des incidents où ils ont reçu des insultes (46 %), vécu une forme d'exclusion sur les médias sociaux (34 %) ou fait l'objet de fausses rumeurs (20 %). Ils sont aussi 25 % à avoir subi de l'intimidation à caractère raciste. Ces instances peuvent cependant n'avoir été vécues qu'une seule fois.

Pour ce qui est des formes plus graves, les jeunes Canadiens sont 11 % à dire avoir subi du harcèlement ou des menaces physiques. Une proportion encore plus grande dit avoir vécu du harcèlement sexuel (14 %).

Les autres formes d'intimidation recensées par l'étude sont le «trolling» (instiguer volontairement un conflit pour son propre amusement), le «doxing» (révéler publiquement des informations permettant de trouver quelqu'un, comme son nom, son adresse ou son école) et la révélation de son orientation ou identité sexuelle.

Au total, 24 % des jeunes Canadiens disent avoir déjà supprimé un compte sur les réseaux sociaux dans le but d'échapper à la cyberintimidation.

Au pays, Facebook est la plateforme où le plus d'enfants subissent (59 %) ou sont témoins (48 %) de cyberintimidation. Il est suivi de près par Instagram, qui appartient aussi à la compagnie Meta, puis par YouTube, TikTok et Twitter.

Manque de sensibilisation
«La majorité du temps, le cyberharceleur provient de l'entourage de l'enfant, a indiqué M. Nguyen. Ça commence dans la cour d'école et ça se propage sur internet.»

En effet, 52 % des jeunes Canadiens disent connaître personnellement leur bourreau. Mais ce pourcentage pourrait en réalité être encore plus élevé, comme certains se cachent derrière de faux comptes pour attaquer leurs connaissances.

Si seulement 14 % des jeunes Canadiens avouent avoir déjà intimidé en ligne, ils sont pourtant une majorité (53 %) à reconnaître avoir posé certains gestes ― comme des insultes ou de l'exclusion ― lorsque le mot «intimidation» n'est pas utilisé dans la question.

«C'est vrai qu’une remarque désobligeante est vite faite, surtout quand on a affaire à des adolescents, a rappelé M. Nguyen. Le problème, c'est que lorsque c’est propagé sur les réseaux sociaux, ça a un effet boule de neige. Une personne va faire cette remarque, qui va être reprise par une autre, qui va être reprise par une autre personne, et tout de suite c'est l’engrenage.»

L'étude a été conduite par la firme MSI-ACI en juillet 2022 auprès de 11 687 répondants vivant dans dix pays, soit le Canada, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne, le Mexique, le Brésil, l'Australie, le Japon et l'Inde. Le questionnaire en ligne était d'abord rempli par les parents seuls,  puis leurs enfants étaient appelés à remplir la seconde partie.

Clara Descurninges, La Presse Canadienne

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