Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Consommation abusive

Les surdoses se multiplient chez les jeunes

durée 09h00
16 août 2023
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Un peu moins de 130 pédiatres canadiens ont pris en charge au cours des 24 derniers mois au moins un jeune âgé de 12 ans et plus qui avait été victime d'une surdose grave ou potentiellement mortelle d'opioïdes, de stimulants ou de sédatifs, révèle un nouveau sondage de la Société canadienne de pédiatrie.

Un millier de pédiatres ont participé à l'enquête. La vaste majorité d'entre eux, soit 934 médecins, ont indiqué s’occuper d’enfants et d’adolescents de 12 ans et plus, et 14 % de ceux-ci ont révélé avoir soigné au moins une surdose au cours des deux dernières années.

Les réponses fournies par ces 128 médecins révèlent qu'environ 60 % d'entre eux ont été confrontés à des surdoses de stimulants et de sédatifs, et qu'environ la moitié ont dû prendre en charge un patient victime d'une surdose d'opioïdes.

Au total, ces médecins ont vu 636 cas de surdose au cours des deux dernières années. On peut toutefois supposer qu'il ne s'agit que de la pointe de l'iceberg.

Ces chiffres, estime ainsi la Société canadienne de pédiatrie, sont inquiétants «sur le plan populationnel, notamment parce que ces données n’incluent pas les enfants et les adolescents qui n’ont pas obtenu de soins pédiatriques après une surdose ni ceux qui ont obtenu des soins d’un dispensateur de soins non pédiatriques».

Les pédiatres et les autres professionnels de la santé pédiatrique ont souvent l'impression que le problème des surdoses n'est pas un problème pédiatrique, a rappelé le docteur Nicholas Chadi, un spécialiste de la médecine de l’adolescence et un chercheur spécialisé en toxicomanie au CHU Sainte-Justine.

«Mais ce qu'on est en train de voir dans l'Ouest du Canada, c'est vraiment une tendance épidémiologique alarmante, a-t-il prévenu. La première cause de mortalité chez les adolescents, ce sont les surdoses. C'est vrai en Colombie-Britannique, ça commence à être vrai dans d'autres provinces de l'Ouest, et c'est quelque chose qui pourrait certainement arriver éventuellement au Québec.»

Les surdoses aux substances, a-t-il ajouté, sont devenues «un problème pédiatrique d'avant-plan» et il est impératif que les pédiatres soient en mesure non seulement d'aider à prévenir ces situations, mais aussi de traiter de manière appropriée les jeunes qui se présentent à l'urgence des hôpitaux.

Malheureusement, a dit le docteur Chadi, les pédiatres ne sont souvent pas formés pour reconnaître et prendre en charge des surdoses chez leurs patients.

«Il y a une possibilité que ça ne soit pas reconnu ou pas reconnu assez rapidement, a-t-il souligné. Il faut agir très rapidement pour renverser les effets d'une surdose aux opiacés. Des sondages comme celui-ci prouvent que les pédiatres n'ont pas le choix de s'informer, de s'éduquer, puis d'être prêts à intervenir.»

Jean-Benoit Legault, La Presse Canadienne

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 15h00

L'opinion des Canadiens à l'égard des États-Unis rejoint celle à l'égard de la Chine

Après des mois de droits de douane et de moqueries de la part du président américain, Donald Trump, un nouveau sondage suggère que le pourcentage de Canadiens ayant une opinion favorable des États-Unis a diminué et est désormais comparable à celui des Canadiens ayant une opinion positive de la Chine. L’enquête du Pew Research Center indique qu’un ...

Publié hier à 12h00

Des avis concernant la qualité de l'air et la chaleur restent en vigueur au pays

Des avis météorologiques spéciaux sur la qualité de l'air causés par la fumée des feux de forêt restent en vigueur dans de nombreuses régions du pays, et à certains endroits, la chaleur est aussi de la partie. Une grande partie du centre du Canada, du Manitoba et de la Saskatchewan a été placée sous alerte ou avertissement spécial concernant la ...

Publié le 14 juillet 2025

Les Québécois repensent leur consommation d’alcool, révèle un portrait des habitudes

Les Québécois repensent leur consommation d’alcool, non pas pour se priver, mais pour mieux choisir. C’est ce que révèle «l’Indice A3», qui brosse le portrait des habitudes et des préférences des consommateurs grâce aux résultats d’un sondage Léger commandé par A3, un regroupement de 85 agences de vins, de bières et de spiritueux. «Les habitudes ...