Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Taux d'occupation moyen en hébergement de 98 %

Violence conjugale: les refuges n'y arrivent plus sans «argent neuf» du gouvernement

durée 18h00
27 janvier 2025
ici

commentaires

ici

likes

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Les hébergements pour femmes victimes de violence conjugale n'arrivent pas à répondre à la demande au Québec. Le manque d'«argent neuf dans le budget» depuis deux ans y est pour quelque chose, selon le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale. Il presse le gouvernement Legault d'investir dans les ressources.

Le Regroupement fait valoir que le taux d'occupation moyen en hébergement était de 98 % en 2023-2024. Il souligne le manque important de personnel et par conséquent, l'apparition de nouvelles listes d'attente pour recevoir des services de consultation et d’accompagnement hors hébergement.

Grâce aux actions mises de l'avant au cours des dernières années dans la lutte contre la violence conjugale, davantage de femmes osent désormais demander de l'aide. Au cours des cinq dernières années, SOS violence conjugale a constaté une augmentation de 109 % des demandes d’hébergement. La demande des services externes a quant à elle doublé en quatre ans dans le réseau.

Le Regroupement affirme «qu'il est temps» que le gouvernement de la Coalition avenir Québec «ajuste les capacités de service des maisons». Il a rencontré lundi le cabinet du ministre des Finances dans le cadre des consultations prébudgétaires et lui a également présenté un mémoire.

Annick Brazeau, présidente du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale, indique que l'enveloppe octroyée aux maisons répond actuellement à 75 % des besoins des femmes et des enfants victimes de violence conjugale. Le manque à gagner s'élève à 57,7 millions $ pour l'ensemble des maisons, précise Mme Brazeau.

Dans un communiqué publié lundi, le Regroupement critique l'inaction du ministre responsable des Services sociaux, Lionnel Carment, affirmant que les demandes répétées pour travailler avec lui sur des solutions financières «n'ont trouvé aucun écho depuis un an».

Le Regroupement indique avoir recueilli plus de 160 lettres de partenaires provenant de partout en province appuyant les maisons dans leurs revendications de financement. Il s'agit notamment de municipalités, écoles primaires et secondaires, milieux de travail, cégeps et universités.

Dans ses efforts pour se faire entendre par le gouvernement, le Regroupement a reçu 420 cartes de vœux confectionnées dans les maisons par des femmes et des enfants hébergés ainsi que par des intervenantes et des membres de C.A. Ces cartes sont adressées aux ministres Lionel Carmant, Martine Biron et Eric Girard, pour «témoigner de l'importance des maisons dans la trajectoire des femmes et des enfants, et des risques qu'il y a à sous-investir dans les services».

Le contenu en santé de La Presse Canadienne obtient du financement grâce à un partenariat avec l’Association médicale canadienne. La Presse Canadienne est l’unique responsable des choix éditoriaux.

Katrine Desautels, La Presse Canadienne

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 15h00

Les pharmaciens d'hôpitaux et en CHSLD votent pour des moyens de pression

En colère face à l'inaction du gouvernement dans les négociations pour renouveler leur entente de travail, les pharmaciens d'établissement ont voté à 99 % en faveur d'un mandat pour mettre en œuvre des moyens de pression au moment qu'ils jugent opportun. Près de 1200 pharmaciens qui travaillent en milieu hospitalier ainsi que dans les CHSLD et ...

Publié hier à 12h00

L'ARC recrutera 1700 employés pour ses centres d'appels

L’Agence du revenu du Canada (ARC) cherche à embaucher ou à réembaucher environ 1700 employés pour ses centres d'appels au cours des prochains mois afin de gérer l'afflux d'appels pendant la prochaine saison des impôts. Melanie Serjak, sous-commissaire adjointe à l'ARC, a déclaré mercredi aux journalistes que l'agence visait à atteindre un total ...

Publié le 10 décembre 2025

Selon une étude, la crise du logement coûte 2 milliards $ par année en coûts de santé

La crise du logement coûte, au bas mot, quelque 2 milliards $ annuellement au système de santé du Québec, selon les calculs de l’Observatoire québécois des inégalités. C’est là la grande conclusion du deuxième volet d’une vaste étude économique de l’Observatoire intitulé «Les coûts en santé du manque de logements adéquats». En septembre dernier, ...