Dépistage du cancer du col de l'utérus
La moitié des régions du Québec offrent le test VPH qui remplace le test Pap

Par La Presse Canadienne
La moitié des régions administratives du Québec offrent désormais le test de dépistage des virus du papillome humain (VPH), qui remplacera d'ici la fin de l'année le test Pap partout dans la province. La Montérégie est la plus récente région à avoir procédé au changement.
Le test VPH sert à dépister le cancer du col de l'utérus. Il est plus précis pour détecter la présence du virus du papillon humain à haut risque qui peut mener à des lésions précancéreuses, et si elles ne sont pas traitées, au cancer du col de l'utérus.
Le test VPH a déjà remplacé le test Pap dans les régions du Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie, Chaudière-Appalaches, Lanaudière, l'Outaouais, Laval, le Saguenay-Lac-Saint-Jean et la Côte-Nord.
Contrairement au test Pap, qui est réalisé tous les deux ans, le test VPH se fait tous les cinq ans dans la majorité des cas.
Une infection du virus du papillome humain est la principale cause de cancer du col de l'utérus. Le dépistage demeure la meilleure façon de prévenir ce cancer qui est évitable lorsque détecté au stade précancéreux.
Dans les dernières années, le cancer du col de l'utérus a connu une malheureuse augmentation au sein de la population. Les plus récentes données canadiennes montrent que le cancer du col de l’utérus est maintenant celui dont l’incidence grimpe le plus rapidement chez les femmes.
Après avoir diminué pendant trois décennies, l'incidence du cancer du col de l'utérus a augmenté de 3,7 % par année entre 2015 et 2019, selon la Société canadienne du cancer (SCC). Il s'agit de la première hausse d’importance depuis 1984.
La SCC estime que 1600 Canadiennes recevront un diagnostic de cancer du col de l’utérus dans une année et que 400 en mourront.
«On poursuit le déploiement du test VPH partout au Québec. Cela répond à la vision du gouvernement d'en faire encore plus en matière de prévention du cancer du col de l'utérus. En rendant ce test plus accessible, nous permettons à un plus grand nombre de femmes de bénéficier d'un dépistage plus efficace, contribuant ainsi à sauver des vies», a déclaré dans un communiqué le ministre de la Santé, Christian Dubé.
Il avait annoncé en 2022 que le test VPH serait implanté comme test de dépistage primaire du cancer du col de l'utérus, suivant les recommandations de l’Institut national d'excellence en santé et en services sociaux (INESSS).
Le ministère de la Santé a par ailleurs annoncé l'automne dernier que le vaccin contre le VPH est maintenant offert gratuitement à toute personne de 20 ans et moins. Une période de gratuité est aussi disponible à toute la population, jusqu'à l'épuisement des doses restantes. Les personnes qui désirent recevoir le vaccin peuvent prendre rendez-vous sur le portail en ligne ClicSanté.
Le dépistage et la vaccination sont des moyens efficaces de lutte contre le cancer du col de l'utérus.
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Katrine Desautels, La Presse Canadienne
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