Aleksandra Wozniak est coulée par son service

Par Jessica Lapinski
Aleksandra Wozniak semblait en symbiose avec son service à son premier match aux Internationaux des États-Unis, mais celui-ci l’a laissée tomber, mercredi en deuxième ronde.
Coupable de 10 doubles fautes, alors qu’elle avait réussi 10 as à sa rencontre initiale, la Québécoise s’est inclinée 6-3, 4-6 et 6-2 devant la 15e favorite du tournoi, la Tchèque Lucie Safarova.
Fidèle au plan qu’elle avait établi la veille, Wozniak a tout fait pour servir efficacement. Il s’avère que la recette n’a pas fonctionné face à la gauchère, au contraire.
«J’ai tellement été concentrée à bien servir que je n’en étais pas capable, a-t-elle reconnu en conférence téléphonique, quelques heures après le match.
«Ç’a été une bonne bataille, il y a eu de longs échanges, mais j’ai été coulée par mon service. Toutefois, en retour, j’ai bien joué.»
Après avoir nivelé les chances avec le gain de la deuxième manche, Wozniak explique avoir offert «trop de cadeaux» à sa rivale au sixième jeu de la manche ultime.
«Quand j’ai fait 2-2, j’ai voulu la briser à tout prix par la suite, mais ça n’a pas fonctionné. Après, tout s’est écroulé, j’ai raté ma partie suivante au service. Elle a bien servi à la troisième manche.»
La 48e joueuse au monde compte désormais bâtir sur cet affrontement en prévision de ses prochains tournois. Même si elle doit plier bagage, elle tire de bonnes leçons de cette défaite contre Safarova, sa troisième en quatre matchs contre la Tchèque.
«Je vais devoir trouver des solutions quand je connais un mauvais match au service. À la deuxième manche, mes balles étaient plus rapides, plus lourdes. J’ai bien accéléré en retour de service. Je dois continuer à baser mes matchs là-dessus.»
Ah, ces gauchères…
Wozniak reconnaît aussi qu’elle devra trouver la clé contre les gauchères. Pour la deuxième fois en autant de tournois, c’est l’une d’elles qui lui a montré la porte de sortie. À Dallas, l’Australienne Casey Dellacqua avait eu raison de la Québécoise, en quarts de finale.
«Je me suis mieux adaptée aujourd’hui [mercredi], a-t-elle concédé. C’était beaucoup mieux que la semaine dernière, contre Dellacqua.» Avec des quarts de finale à Montréal puis au Texas, Wozniak a connu un été satisfaisant. Cette défaite dès le deuxième tour à Flushing Meadows ne la déçoit pas trop, au contraire.
«Je suis contente de ma saison et j’ai connu un bon été, a pointé la joueuse de 24 ans. Je suis heureuse de mon jeu, j’ai réussi de bons parcours.» Après une saison 2011 marquée par les blessures, la Blainvilloise se réjouit de ses performances cette année. Elle a disputé les quatre tournois majeurs, atteignant chaque fois au moins la deuxième ronde.
«C’est sûr que je veux toujours faire mieux qu’au dernier Grand Chelem, et je vais essayer de faire encore mieux l’an prochain. L’année passée, ça n’a pas été une bonne saison pour moi, avec les doutes et tout.
«Il me reste maintenant à travailler certains petits détails, à trouver mes repères.»
Mieux que le 21e rang?
Si elle parle déjà de l’année 2013, Wozniak n’a pas tiré un trait sur les derniers tournois de la campagne, au contraire.
Après les Internationaux des États-Unis, où elle doit encore jouer en double aux côtés de la Japonaise Kimiko Date-Krumm, elle se tournera vers le Challenge Bell de Québec. Puis, suivront quelques tournois en sol asiatique.
La Québécoise conclura sa saison en Russie, à Moscou, avec l’espoir de s’approcher de son objectif : dépasser son meilleur classement à vie, une 21e place obtenue en 2009.