La fierté dame le pion à la déception

Par François-David Rouleau
Une vague de déception a déferlé à la Cage aux Sports du Faubourg Boisbriand où plus de 250 partisans de l’Armada de Blainville-Boisbriand s’étaient réunis pour regarder le match ultime face au Drakkar de Baie-Comeau, mardi soir.
La défaite encaissée par la marque de 2 à 1 sur la Côte-Nord a fait mal à ces irréductibles qui voyaient leur équipe atteindre la finale de la coupe du Président. Malgré cela, un vif sentiment de fierté les animait en fin de soirée.
« C’était un bon match mais nous avons manqué d’opportunisme. C’était pourtant notre force durant les séries éliminatoires, a observé un détenteur de billets de saison de la formation laurentienne, Claude Bacon, qui s’était déplacé avec sa famille pour l’occasion. Nos petits guerriers ont fait un bon bout de chemin. Il ne nous en manquait pas beaucoup pour gagner. »
Jean-Yves Ouellet était bien fier de son équipe malgré ce revers qui met un terme à l’épopée éliminatoire de l’Armada. « Chapeau à tous les joueurs et aux entraîneurs. Nous nous sommes bien battus », a souligné celui qui est aussi un fidèle bénévole depuis trois ans.
Amateurs, parents, amis et familles d’accueil des joueurs s’étaient déplacés au restaurant de Boisbriand pour soutenir leurs préférés. Blessé lors du cinquième affrontement à Baie-Comeau, le défenseur Guillaume Beaudoin était très attentif aux moindres faits et gestes de ses coéquipiers. Il ne cachait pas son amertume après ce revers crève-cœur.
« Nous avons prouvé notre force de caractère malgré la fatigue. Les séries sont comme un marathon, nous avons manqué d’énergie à la fin, a reconnu celui qui se sentait impuissant devant la télévision. Je me sens quasiment coupable de ne pas avoir pu jouer. Mais je n’y peux rien. »
Des hauts et des bas
Confiants en début de soirée, les amateurs ont été ébranlés par les deux buts du Drakkar en première période. Même si l’inquiétude pouvait se lire sur de nombreux visages, ils n’ont pas cessé d’y croire pour autant.
« J’ai confiance en nos joueurs. Tout le monde est présent. Il faut travailler en équipe, a laissé tomber Josée Landry avec positivisme. Nous avons appris à vivre sous pression et c’est encore le cas ce soir. »
Quand l’Armada s’est remise au boulot au deuxième vingt, tous les espoirs étaient permis. Le but de Frédéric Bergeron a redonné vie dans le restaurant où chants, cris et trompettes ont retenti sous des airs « un autre, un autre, un autre … »
La troisième période aura été une épreuve stressante et émotive, et ce, surtout au fil des dernières minutes à écouler au cadran. Incapable de voir les leurs créer l’égalité, la déception s’est par contre rapidement emparée de la majorité des partisans au son de la sirène finale. Ils les ont tout de même chaudement applaudis lors de la traditionnelle poignée de main.