Le groupe Dion prépare sa relocalisation pour 2015

Par Christian Côté
Il est difficile de s’imaginer feu Wilfrid Dion assis sur le premier rouleau d’asphalte de son entreprise en 1954, lorsque son fils, Serge, parle des projets d’expansion du Groupe Dion, dont Centre du jardin Dion et Entreprise de pavage Dion, affichant aujourd’hui un chiffre d’affaires dépassant annuellement les 15 millions $.
C’est pourtant l’esprit d’entrepreneur du fondateur qui l’a guidé jusqu’à ce qu’il passe le relais à sa descendance, ses enfants et neveux, Serge, Sylvie, Sylvianne ainsi que Alain et Robert, qui planifient ensemble les nouvelles installations de l’entreprise prévues en 2015 sur les terrains familiaux situés sur le rang de la Côte-Nord à Boisbriand. « Ce sera plus facile de gérer le Centre du jardin et l’entreprise de pavage au même endroit », a expliqué le président des Jardins Dion, Serge Dion.
Mais la lancée que connait aujourd’hui le Groupe Dion ne s’est pas faite du jour au lendemain. « Pendant 30 ans, tous les profits de l’entreprise ont été réinvestis. C’était la formule », a précisé Serge Dion.
Le parcours
Alors qu’il venait de terminer de rouler l’asphalte d’un client, il n’était pas rare que des voisins demandent à Wilfrid Dion de rouler leur pelouse en 1954. La demande était telle dès le deuxième été de l’entreprise, que l’entrepreneur a demandé à son frère, Guy, de venir lui prêter main-forte en 1955. C’est ce dernier qui, plus tard, a développé le secteur de l’asphalte.
Paysagiste dans l’âme, Wilfrid Dion offre ensuite des arbres. Au fil des contrats, la demande est devenue à ce point importante que le père des Jardins Dion offre ses surplus au détail.
Quelques années plus tard, il fait la rencontre d’un jardinier d’origine portugaise qui lui promet de produire des géraniums si Wilfrid Dion lui bâtit une serre. Elle fut la première d’une série de plusieurs pour augmenter la production. « Mon père avait la graine de l’entrepreneuriat, c’est clair. Mais je crois qu’il ne s’attendait pas à ce que son entreprise progresse autant », a confié Serge Dion. Très jeunes, les enfants Dion ont hérité de responsabilités. « C’est nous, la deuxième génération, qui a fait passer l’entreprise d’un million$ de chiffre d’affaires à 7 millions$ entre 1980 et 2010. Je travaille ma relève, qui est bien formée académiquement, et je veux être plus près des clients comme mon père l’a toujours été », a confié Serge Dion.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.